La procédure de levée de l’immunité parlementaire de Mouhamadou Ngom dit Farba, député et figure emblématique de l'Alliance Pour la République (APR), fait grand bruit. Cette initiative, qui s'inscrit dans une vaste enquête sur des activités présumées de blanchiment de capitaux, suscite indignation et méfiance au sein du parti de l’ancien président Macky Sall.
Une enquête de grande envergure
Selon les dernières informations, le Garde des Sceaux, saisi par le Parquet financier, a officiellement demandé à l’Assemblée nationale de lever l’immunité parlementaire de Farba Ngom.
Cette démarche fait suite à l’analyse d’un rapport de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF), révélant des mécanismes sophistiqués de blanchiment de capitaux.
Ces transactions suspectes, orchestrées via des sociétés écrans, atteindraient une valeur provisoire de 125 milliards de francs CFA.
Le Parquet financier envisage d’ouvrir une information judiciaire sous des chefs d’inculpation lourds : association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, escroquerie portant sur les deniers publics, corruption, trafic d’influence, et abus de biens sociaux.
L’APR dénonce un acharnement politique
Dans un communiqué, l’APR accuse le Premier ministre Ousmane Sonko d'instrumentaliser la justice pour liquider politiquement ses adversaires.
Selon le parti, la célérité inhabituelle de cette procédure jette un voile de suspicion sur les véritables objectifs de cette manœuvre.
« Face à ce pouvoir structuré autour de la justice des vainqueurs et de la manipulation, la seule voie de salut qui s’offre à toutes les forces citoyennes, républicaines et démocratiques, est la Résistance. »
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