Les rideaux sont tombés sur l'édition 13 du prestigieux tournoi.
La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a marqué un tournant historique avec la clôture réussie du 13ᵉ Tournoi Africain de Lutte de la CEDEAO (TOLAC 2025).
Organisé à Abuja, au Vélodrome du Stade National MKO Abiola, cet événement a été l’un des points culminants des célébrations du 50ᵉ anniversaire de l’organisation régionale.
Le 8 mars 2025, date marquant la Journée Internationale de la Femme, la cérémonie de clôture du tournoi a mis en lumière l’impact du sport comme vecteur d’unité, de préservation culturelle et d’inclusion du genre.
La CEDEAO a ainsi renforcé son engagement envers l’égalité et la promotion des sports traditionnels comme levier de développement et de cohésion sociale.
Un soutien politique et institutionnel affirmé
La compétition a bénéficié d’un soutien de haut niveau, avec la présence de Mallam Shehu Dikko, Président de la Commission Nationale des Sports du Nigeria, représentant le Président Bola Ahmed Tinubu.
Ce dernier a félicité la CEDEAO pour son leadership et a souligné le rôle central du sport dans l’intégration régionale.
"Ces derniers jours, nous avons assisté non seulement à une compétition acharnée mais saine. Plus important encore, nous avons vu une véritable démonstration de compétence, de force et du riche patrimoine culturel qui nous lie en tant que région."
S'agissant du point complet des différentes compétitions, le tournoi a vu le Sénégal décrocher le titre de champion par équipe, suivi du Nigeria à la deuxième place, du Bénin à la troisième place et de la Guinée qui s’est illustrée à la quatrième place.
L’inclusion des femmes : une avancée majeure
L’édition 2025 du TOLAC a été marquée par une avancée historique : l’inclusion pour la première fois des femmes dans la compétition.
Ce tournant décisif s’inscrit dans la vision de la CEDEAO visant à garantir l’égalité des chances dans le sport et à encourager une participation plus large des femmes dans les disciplines traditionnelles.
Cette initiative a été renforcée par la clôture du tournoi le 8 mars, une date symbolique qui rappelle l’importance de l’autonomisation des femmes dans tous les domaines, y compris le sport.
Des performances de haut niveau
Les combats ont offert des moments intenses, révélant l’immense talent des athlètes de la région.
Chez les femmes, la Nigériane Ebipatei Lienbofa a remporté la médaille d’or dans la catégorie des 66 kg, tandis que sa compatriote Ebi Bigos a triomphé dans la catégorie des 76 kg.
Du côté des hommes, la domination sénégalaise a été confirmée avec Siny Sembene, vainqueur dans la catégorie des 86 kg, Gora Niang, sacré dans la catégorie des 100 kg, et Ngagne Sene, qui s’est imposé dans la catégorie des 120 kg.
Ces performances remarquables ont non seulement mis en lumière le niveau d’excellence des lutteurs de la région.
Elles ont aussi renforcé le rôle de la CEDEAO dans la promotion des sports traditionnels comme moteur de développement et de rayonnement international.
Le sport comme outil d’intégration et de diplomatie
Au-delà de la compétition, le TOLAC 2025 a été une plateforme clé pour la diplomatie sportive et la coopération régionale.
Des discussions ont été engagées entre athlètes, officiels et experts du domaine pour explorer le rôle du sport dans le développement économique, l’autonomisation des jeunes et la consolidation de la paix.
Bukola Olopade, Directeur Général de la Commission Nationale des Sports, a mis en avant le potentiel économique de la lutte traditionnelle, appelant à une implication plus forte des gouvernements et du secteur privé pour assurer la professionnalisation des athlètes et préserver ce patrimoine culturel.
Vers un avenir prometteur pour la lutte africaine
Dans son discours de clôture, l’Ambassadeur Francis Chuks Njoaguani, Directeur du Centre de Développement de la Jeunesse et des Sports de la CEDEAO, a réaffirmé la vision de l’organisation :
"La lutte n’est pas seulement une discipline compétitive, mais une force unificatrice qui renforce les valeurs fondamentales de la CEDEAO en matière de coopération régionale, d’échange culturel et de cohésion sociale."
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