L'Assemblée nationale togolaise a voté en faveur d'une modification de la loi organique, augmentant le nombre de députés de 91 à 113. Ceci, en prévision des prochaines élections législatives cette année, lors d'une séance parlementaire tenue mardi 23 janvier.
Awaté Hodabalo, ministre de la décentralisation et de l'administration territoriale, explique que cette augmentation découle de la volonté de séparer les circonscriptions électorales englobant deux préfectures, impactant ainsi le nombre de députés. Les critères comprennent également l'organisation administrative du pays, ses spécificités et la démographie des habitants de ces circonscriptions électorales.
Ces élections législatives seront associées pour la première fois aux élections régionales, suite à une autre modification apportée par les députés au code électoral. Pacôme Adjourouvi, président du cadre permanent de concertation, souligne l'importance du débat entre toutes les forces politiques, soulignant que cette augmentation a été acceptée par le gouvernement.
Le député Abbass Kaboua du Mouvement des républicains centristes s'interroge sur les implications financières et sur la possibilité d'une augmentation continue dans les années à venir. Cependant, Séna Alipui de l'Union des forces de changement considère cela comme une redistribution des richesses, soulignant que l'argent gagné par les députés serait majoritairement dépensé localement pour aider les populations.
Bien que la date exacte des élections n'ait pas été fixée, le gouvernement avait précédemment annoncé qu'elles se tiendraient "au plus tard à la fin du premier trimestre 2024".
Cette augmentation du nombre de députés à 113 découle des récentes discussions entre le pouvoir et l'opposition, cette dernière initialement demandant 117 députés, correspondant au nombre de communes dans le pays.
L'opposition, mobilisée lors du dernier recensement électoral, se prépare à défier le parti au pouvoir, l'Union pour la République (UNIR), marquant ainsi une évolution du paysage politique togolais depuis les dernières élections législatives de 2018, qui avaient été boycottées en raison de "l'irrégularité" du recensement électoral.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2005, le président Faure Gnassingbé a été réélu trois fois, malgré des contestations de l'opposition.
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