Tidjane Thiam contre Jean-Louis Billon : la guerre est déclarée

Tidjane Thiam / Jean-Louis Billon

Alors que la bataille pour l'investiture du PDCI-RDA en vue de la présidentielle ivoirienne de 2025 s'intensifie, Tidjane Thiam, président du parti et candidat déclaré, a affiché une confiance inébranlable face à ses adversaires internes. Répliquant aux critiques sur son prétendu éloignement du terrain politique, l'ancien banquier international a livré des déclarations puissantes, laissant entrevoir sa détermination à briguer la magistrature suprême.

"Peur de qui ?" : Thiam monte au front

Face aux accusations selon lesquelles il éviterait la compétition ou manquerait de connexion avec la réalité ivoirienne, Tidjane Thiam a répliqué avec une assurance éclatante :

"Ils disent, j'ai peur de la compétition ? Peur de qui ? J'ai affronté les meilleurs cerveaux de ce monde... Je les attends à la convention et je les battrai."

Ce message direct, chargé de défi, vise à balayer les doutes semés par ses rivaux politiques au sein du PDCI-RDA.

En rappelant son parcours prestigieux dans les hautes sphères de la finance internationale, Thiam semble insinuer que ses adversaires internes ne sont pas à sa hauteur sur le plan intellectuel et stratégique.

Une vision, pas une simple présence

Dans une autre intervention marquante, Tidjane Thiam a redéfini ce qu'il considère comme le rôle fondamental d’un chef d'État :

"Les Ivoiriens ont besoin de quelqu'un qui peut les aider, une personne qui a une vision, pas un concours de présence."

Cette déclaration semble répondre aux critiques récurrentes sur son absence prolongée de la scène politique ivoirienne.

Pour Thiam, diriger un pays ne consiste pas à multiplier les apparitions publiques, mais à offrir des solutions concrètes, issues d'une vision claire et d'une compétence éprouvée.

Une attaque subtile contre ses rivaux

Les propos de Tidjane Thiam traduisent également une volonté de discréditer ses adversaires internes.

Certains y voient une critique indirecte envers Jean-Louis Billon, qui mise justement sur sa présence constante en Côte d’Ivoire et son ancrage historique au sein du PDCI.

En s’opposant au "concours de présence", Thiam semble vouloir démontrer que son expertise internationale et son réseau mondial surpassent tout ce que ses concurrents locaux pourraient offrir.

Ses partisans le considèrent comme un technocrate visionnaire capable de repositionner la Côte d'Ivoire sur l'échiquier mondial.

Leadership ou guerre d'ego ?

Cependant, cette lutte pour l'investiture dépasse le simple enjeu électoral et prend l'allure d'un affrontement d’ego.

Si Jean-Louis Billon s'appuie sur son passé politique et sa présence sur le terrain, Thiam mise sur son expérience globale et son profil international.

Le véritable enjeu sera de convaincre non seulement les militants du PDCI-RDA, mais aussi l’ensemble des électeurs ivoiriens.

Le futur candidat devra incarner une autorité crédible, capable de gouverner efficacement un pays confronté à des défis économiques, sécuritaires et sociaux majeurs.

Une bataille sous haute tension

La convention du PDCI-RDA s'annonce comme un moment décisif.

La confrontation entre Thiam et ses rivaux risque de se jouer sur plusieurs fronts : compétences, expérience, réseau et capacité à séduire la base militante.

Tidjane Thiam, en tout cas, semble prêt à tout pour sortir vainqueur.