Au Tchad, le 13 janvier 2024, le Mouvement patriotique du salut (MPS) a officiellement désigné Mahamat Idriss Déby, président de la transition, comme son candidat à l'élection présidentielle à venir. Cependant, cette décision a suscité des critiques de la part de l'opposant Max Kemkoye, qui dénonce une succession dynastique.
Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président Idriss Déby Itno, a pris les rênes du pouvoir en avril 2021 après le décès de son père.
Le MPS, ancien parti au pouvoir pendant plus de 30 ans, a choisi Mahamat Idriss Déby comme candidat pour les élections générales qui mettront fin à une transition de près de trois ans.
Max Kemkoye, président de l'Union des démocrates pour le développement et le progrès (UDP), exprime son indignation face à cette décision.
Il souligne que Mahamat Idriss Déby, en tant que militaire, ne devrait pas avoir d'engagement politique selon les règles, ajoutant que le fils du fondateur du MPS ne devrait pas être le seul candidat possible.
« C’est l’expression notoire, violente, manifeste de la succession dynastique que l’on ne peut plus voiler aujourd’hui », affirme l'opposant.
Il souligne également que le MPS a été créé par feu Idriss Déby Itno, soulignant ainsi le caractère dynastique de cette désignation.
La réaction de Max Kemkoye met en lumière les préoccupations quant à la nature démocratique du processus électoral au Tchad.
Alors que le pays se dirige vers des élections cruciales, la question de la légitimité de la candidature de Mahamat Idriss Déby pourrait devenir un sujet de débat intense.
La date exacte de l'élection présidentielle n'a pas encore été fixée, mais elle devrait avoir lieu au plus tard en octobre prochain, marquant une étape importante dans le pays qui cherche à achever sa transition politique.
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