Tchad : Mahamat Deby tacle Talon, Tiani, Tinubu et Biya

Mahamat Idriss Deby Itno / Président du Tchad, coordonnant une riposte

C'est un désaveu cinglant pour les différents pays.

Dans un communiqué incisif du 3 novembre, Hassan Abdelkerim Bouyebri, Directeur Général de la Communication de la Présidence, a exprimé la profonde déception des autorités face au manque de coordination dans la lutte contre Boko Haram.

Cette déclaration fait suite à une attaque meurtrière du groupe terroriste survenue le 27 octobre à Barkaram, au cours de laquelle l'armée tchadienne a subi des pertes tragiques.

Le Président Mahamat Idriss Deby Itno a pris personnellement les rênes des opérations de contre-offensive, se rendant sur le terrain dès le 28 octobre pour diriger les opérations depuis un centre de commandement.

Communiqué des autorités tchadiennes

Le communiqué souligne que le chef de l’État, après avoir honoré les soldats tombés et ordonné une prise en charge rapide des blessés, s’est engagé résolument dans la riposte.

Cependant, le Tchad va au-delà d'une simple déclaration : il envisage sérieusement de se retirer de la Force Mixte Multinationale (FMM).

Bouyebri a noté que la coalition, créée en 1994 pour lutter contre la criminalité, n’a pas réussi à produire des résultats tangibles contre Boko Haram, malgré les promesses initiales.

Les autres pays membres de la FMM, dont le Bénin, Cameroun, le Niger et le Nigeria, n'ont pas toujours montré une détermination suffisante sur le terrain.

Ce manque d'abnégation est particulièrement frustrant pour le Tchad, qui a mobilisé des ressources considérables dans cette lutte.

Cette position n'est pas nouvelle. L’ancien président et père de l'actuel, Idriss Deby Itno avait déjà évoqué cette possibilité de retrait après l’opération Colère de Bohoma en 2020, où le Tchad avait agi sans le soutien des pays voisins, ce qui avait affaibli son efficacité et permis à Boko Haram de se réorganiser.

Aujourd'hui, face à l'absence de coopération pour l’opération Haskanite, les autorités tchadiennes estiment qu'il ne sert à rien de poursuivre cette collaboration au sein de la FMM.

En résumé, si le Tchad se voit contraint d'agir seul sur le front de la lutte contre le terrorisme, il devra compter sur ses propres moyens et sa résilience pour continuer la bataille contre Boko Haram.