À deux mois de l'élection présidentielle au Tchad, la scène politique est agitée par une polémique autour du nouveau code électoral. Les partis de l'opposition dénoncent vigoureusement certaines de ses dispositions, qu'ils estiment être un recul grave pour la transparence et la crédibilité du processus électoral.
L'une des principales critiques concerne l'interdiction d'afficher les résultats devant les bureaux de vote après le dépouillement, une pratique qui était précédemment autorisée.
Pour Brice Mbaimon, candidat à la présidentielle, l'affichage des résultats est essentiel pour garantir la transparence, car cela permet à tous de vérifier les chiffres et renforce la confiance dans le processus électoral.
Une autre mesure contestée est le fait que les représentants des partis politiques ne reçoivent plus de copie des procès-verbaux à la sortie des bureaux de vote.
Cette disposition est critiquée car elle prive les candidats et leurs partis de la possibilité de vérifier les résultats de manière indépendante, compromettant ainsi la transparence et la crédibilité du processus électoral selon les opposants.
De plus, le nouveau code électoral abandonne le bulletin unique pour les élections législatives, sénatoriales et locales, une décision qui suscite des interrogations quant à son impact sur la clarté et la simplicité du processus de vote.
Une exigence supplémentaire pour les candidats à la présidentielle, consistant en la fourniture d'un "certificat de résidence effective d'au moins un an au Tchad", est également critiquée.
Les opposants estiment que cette nouvelle exigence va à l'encontre de la Constitution qui stipule simplement la nécessité de résider au Tchad, sans mention de durée spécifique.
Ces nouvelles dispositions du code électoral alimentent les tensions pré-électorales au Tchad et soulèvent des inquiétudes quant à l'intégrité du processus électoral.
Alors que le pays se prépare à choisir son prochain leader, la controverse entourant le nouveau code électoral met en lumière les défis persistants en matière de démocratie et de gouvernance au Tchad.
Comments