Le Programme Alimentaire Mondial tire la sonnette d'alarme sur la situation très préoccupante au Tchad. Le PAM risque de ne pouvoir plus assurer son aide alimentaire. En effet, des réfugiés soudanais, plus de 500.000 personnes ont traversé la frontière avec le Tchad puis ont dressé un camp à Koufroun, depuis le 1er mai 2023. Il s'agit d'une zone géographique difficile d'accès où il n’y a presque pas de services, où il n’y a presque pas d’infrastructures. Il est donc difficile d'y convoyer les vivres. Et ceci sans compter les multiples crises auxquelles font face ces pays.
Il est donc évident que c'est l'un des mouvements migratoires les plus importants et surtout dans le contexte où depuis le déclenchement de la guerre civile en avril, les besoins des populations ne sont pas comblés.
Les besoins du Programme alimentaire mondial sont estimés à près de 185 millions de dollars pour les six prochains mois, sans quoi le ravitaillement des 1.400.000 réfugiés sur le sol tchadien ne pourrait être effectif. Et comme on peut s'y attendre, cette crise impacte négativement aussi la population tchadienne. A titre d'exemple, sur les trois derniers mois, moins de la moitié des 2,3 millions de personnes ciblées par le PAM comme étant en insuffisance alimentaire, ont pu recevoir de l'aide. Il est impératif que de nouvelles stratégies soient mises en place pour faciliter le travail de terrain du PAM. Ce n'est qu'à ce prix que la famine sera un lointain souvenir !
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