Sénégal : voici le nombre de députés obtenus par chaque coalition

Ousmane Sonko / Premier Ministre du Sénégal

Les élections législatives sénégalaises de 2024 redéfinissent le paysage politique avec une domination sans précédent de la coalition Pastef. Le parti dirigé par Ousmane Sonko consolide sa position de leader, laissant une opposition affaiblie et fragmentée.

Une majorité absolue pour Pastef

Avec 131 sièges sur les 165 de l’Assemblée nationale, Pastef s’impose comme la force politique incontournable.

Cette victoire écrasante, représentant près de 80 % des sièges, offre au parti une marge de manœuvre inédite pour faire avancer son programme sans opposition majeure.

Ce succès marque une consolidation du pouvoir autour de Sonko, qui bénéficie d’un large soutien populaire à travers le pays.

Une opposition affaiblie mais présente

Face à cette hégémonie, la coalition Takku Wallu, regroupant le PDS, l’APR, et BBY, émerge comme la principale voix de l’opposition avec 16 députés (9,7 % des sièges).

Bien que largement distancée, elle reste un contrepoids symbolique dans un contexte dominé par le parti majoritaire.

D’autres formations, comme Diam ak Njarrin, menée par Amadou Ba, réussissent à préserver une place modeste dans l’hémicycle avec 7 sièges (4,24 %).

Axée sur le dialogue et la stabilité, cette coalition représente une alternative minoritaire mais crédible.

Diversité marginalisée

Les petits partis continuent de jouer un rôle périphérique dans l’Assemblée.

Saam Sa Kaddu, dirigée par Barthélemy Dias, remporte 3 sièges (1,82 %).

De son côté, le mouvement ruraliste Andu Nawlé, focalisé sur les questions agricoles et environnementales, s’assure une présence avec 2 députés (1,21 %).

Les autres coalitions, comme Sénégal Kessé, Natangue, ou encore And ci Kolute, parviennent à décrocher un siège chacune, illustrant une mosaïque politique en retrait face à la domination massive de Pastef.

Une Assemblée nationale transformée

Ce résultat dessine un Parlement remodelé où la coalition Pastef domine non seulement par le nombre, mais aussi par la force de son programme.

Avec cette majorité absolue, Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye disposent des coudées franches pour mener à bien leurs réformes, sans craindre un véritable blocage institutionnel.

Pour l’opposition, ces résultats signifient une nécessité de réorganisation et de stratégie afin de maintenir une influence significative.

Fragmentée et minoritaire, elle devra miser sur des alliances et des positions fermes pour se faire entendre face à une majorité presque écrasante.