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Writer's pictureTowanou Johannes

Sénégal / trafic de drogue: le fils d'Idrissa Seck arrêté


Abdoulaye Seck, fils de l'ancien Premier ministre sénégalais Idrissa Seck, a récemment été appréhendé par l'Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS). Son arrestation s'inscrit dans le cadre d'une vaste opération contre un réseau international de trafic de drogue et de blanchiment de capitaux. Ce réseau s'étendait de l'Afrique de l'Ouest à l'Europe, avec des ramifications profondes dans plusieurs pays.


Les accusations portées contre Abdoulaye Seck


D'après le journal Libération, qui a publié des détails sur l'enquête en cours, Abdoulaye Seck aurait activement participé à ce réseau.



Il est accusé de se procurer de la cocaïne en Gambie et en Guinée-Bissau pour ensuite l'exporter vers Marseille en passant par le Sénégal.


Cette implication, bien que surprenante compte tenu de son statut social, a été confirmée par plusieurs témoignages et éléments techniques recueillis par les enquêteurs.


Le rôle de Sylvain Bathiapara Mendy


Le nom d'Abdoulaye Seck a émergé lors des interrogatoires des premiers suspects arrêtés.


Contrairement aux rumeurs initiales qui indiquaient une arrestation à Keur Ayib, Seck a été appréhendé dans une clinique à Dakar.


Il entretenait des contacts réguliers avec Sylvain Bathiapara Mendy, le cerveau présumé du réseau.


Mendy et son acolyte, Pathé Guèye, ont été capturés à Karang alors qu'ils tentaient de franchir la frontière dans un 4×4 contenant 18 kilogrammes de cocaïne.


La traque et les saisies


Les arrestations et les saisies dans cette affaire ont été effectuées en divers endroits.


À Karang, les autorités ont mis la main sur Mendy et Guèye. À Nguérigne Sérère, une perquisition a permis de saisir 39 grammes de cocaïne, une balance électronique, 1,6 million de F CFA, des documents administratifs, du haschich et un kit de consommation de skunk.


À Ngaparou, trois autres individus, Ousmane Faye, Ibrahima Faye et Amadou Diam Ndoye, ont été arrêtés.


Interpellations à Dakar


À Dakar, avant l'arrestation d'Abdoulaye Seck, les agents de l'OCRTIS ont appréhendé Ousmane Camara et Alain Diatta dans l'appartement de Sylvain Mendy à Ngor-Virage.


Cette opération a conduit à la saisie de 2000 dollars (environ 1,2 million F CFA), des documents administratifs et un kit de consommation de skunk.


Les réactions du parti Rewmi


Le parti Rewmi, par la voix d'Aly Nguer Seck, secrétaire national à la jeunesse, a dénoncé cette arrestation comme un complot politique.


Selon lui, "C’est un complot monté par le gouvernement actuel pour atteindre le président Idrissa Seck. Depuis leur arrivée au pouvoir, ils n’ont cessé de multiplier leurs actes pour le déstabiliser."


Cette déclaration souligne les tensions politiques sous-jacentes et suggère que l'affaire pourrait avoir des motivations plus complexes que ce que les faits révèlent.


La poursuite des enquêtes


Les investigations continuent pour déterminer l'étendue des liens entre Abdoulaye Seck et le réseau dirigé par Mendy.


Selon les informations de Libération, les enquêteurs cherchent encore à interpeller au moins trois autres individus, dont une personnalité bien connue des nuits dakaroises.


Cette traque montre la détermination des autorités à démanteler complètement ce réseau et à traduire tous les coupables en justice.


Le contexte social et politique


L'arrestation d'Abdoulaye Seck a suscité un vif émoi au Sénégal.


En tant que fils d'un ancien Premier ministre, son implication dans une affaire de trafic de drogue jette une ombre sur la classe politique.


Cela suscite également des questions sur l'influence des réseaux criminels dans les hautes sphères de la société.


Ce scandale pourrait avoir des répercussions sur la carrière politique de son père, Idrissa Seck, et sur la perception publique de la lutte contre le crime organisé au Sénégal.

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