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Writer's pictureTowanou Johannes

Sénégal : Ousmane Sonko à Macky Sall et co "s'ils se ruent tous..."


Le 20 octobre 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko a officiellement lancé sa candidature en vue des élections législatives du 17 novembre. Le leader du Pastef a profité d’un giga meeting au Dakar Arena pour mobiliser ses partisans, marquant un événement inédit dans l'histoire politique du Sénégal.


Un rassemblement électoral historique


Ce meeting, le premier du genre dans le pays, a été le théâtre d'une mobilisation massive et payante.


Les 15 000 places de la mythique salle ont été vendues à des prix oscillant entre 1 000 et 1 000 000 de FCFA, permettant de collecter des fonds pour financer la campagne électorale.


Plus qu’un simple rassemblement, cet événement a battu tous les records en attirant au moins 25 000 personnes, bien au-delà de la capacité officielle de la salle, selon plusieurs sources.


Une levée de fonds citoyenne sans précédent


Dans un contexte de forte participation populaire, les militants et sympathisants du Pastef ont déjà contribué à hauteur de 500 millions de FCFA, sur un objectif d’un milliard.


Le financement participatif, qui repose sur les contributions directes des citoyens, marque une rupture avec les pratiques traditionnelles.


"Fait inédit dans notre démocratie, ce sont les Sénégalais eux-mêmes qui, chacun selon ses moyens, mettent la main à la poche pour soutenir leur candidat"


"Une majorité écrasante pour tourner la page"


Dans son discours, Ousmane Sonko a souligné l'importance de ces élections législatives, déclarant que la victoire de son parti avec une simple majorité ne suffirait pas.


"Je ne serai pas satisfait si nous remportons les élections avec une majorité de seulement 2 ou 3 députés. Nous voulons une majorité écrasante pour permettre au président Bassirou Diomaye Faye de dérouler sa politique"


Le premier ministre insiste sur la nécessité d'un soutien fort pour mener à bien ses projets.


Accusations contre Macky Sall et ses alliés


Sonko a également profité de cette occasion pour s’en prendre à l’ancien président Macky Sall et à son gouvernement.


Il a accusé Sall d’avoir falsifié les chiffres du pays et a affirmé que ce dernier, en tant que tête de liste de la coalition Takku Wallu, cherchait à éviter d’être jugé pour haute trahison.


"La note du Sénégal a été dégradée de plus de 10 points car les chiffres ont été falsifiés. Ils n’avaient pas confiance en leur propre population. Si ce n’est pas de la haute trahison... S’ils se ruent tous dans ces élections législatives, c’est pour éviter d’être jugés par haute trahison. Ils le savent. Et c’est pourquoi cette élection est très importante car ils doivent répondre de leurs actes".


Une campagne sous le signe de la transparence


Ce lancement de campagne électorale marque une nouvelle ère pour le Sénégal, avec un modèle de financement entièrement soutenu par les citoyens.


Pour le Pastef, il s’agit de démontrer que l'engagement populaire peut supplanter les anciennes pratiques politiques.


En attendant le 17 novembre, le parti compte continuer à mobiliser largement au Sénégal et dans la diaspora, avec pour objectif de garantir une législature qui incarne la vision du "Sénégal 2050."

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