Le président du Sénégal, Macky Sall, a pris une autre ddécision surprenante ce samedi 16 mars 2024 en signant un décret d'abrogation de la dissolution du parti Pastef. Cette action marque un tournant majeur dans le paysage politique sénégalais et ouvre la voie à la réintégration officielle du parti dans la sphère politique du pays.
La dissolution du parti Pastef, dirigé par l'opposant Ousmane Sonko, avait été annoncée précédemment par le gouvernement, suscitant des critiques nationales et internationales concernant les libertés politiques et la démocratie au Sénégal.
Cette décision avait été prise dans un contexte de tensions politiques croissantes entre le gouvernement et l'opposition, notamment en raison de manifestations et de contestations populaires.
Le décret d'abrogation signé par le président Sall rétablit la légalité du parti Pastef, lui permettant de reprendre ses activités politiques et de réoccuper son siège. Cette décision est susceptible d'avoir un impact significatif sur le paysage politique sénégalais, en rétablissant l'équilibre entre le pouvoir en place et l'opposition, et en renforçant les principes démocratiques du pays.
Le retour du parti Pastef à la légalité offre également une opportunité pour le dialogue politique et la consolidation de la démocratie au Sénégal. Il reste à voir comment le parti Pastef réagira à cette nouvelle.
Macky Sall ; le père Noël de Sonko ?
L'annonce de la libération d'Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye jeudi 14 mars, suivie ce 16 mars par la restauration du parti Pastef, soulève des questions quant à la motivation et à l'objectif politique derrière ces décisions successives prises par le président Macky Sall.
Certains pourraient être enclins à se demander si Macky Sall agit comme le "père Noël" pour Sonko et son parti, en leur accordant une série de concessions juste avant l'élection présidentielle.
Tout d'abord, la rapidité avec laquelle ces décisions ont été prises après la libération de Sonko et Faye peut susciter des soupçons quant à leurs motivations.
Le timing de ces actions peut sembler stratégiquement calculé pour influencer l'opinion publique et favoriser une image de clémence et de réconciliation de la part du président envers ses opposants politiques.
De plus, la libération de Sonko et Faye, suivie de la restauration du parti Pastef, pourrait être interprétée comme une tentative de neutraliser une opposition potentiellement menaçante avant les élections.
En accordant ces concessions, Macky Sall pourrait chercher à apaiser les tensions politiques et à consolider son propre soutien politique, tout en donnant l'impression de respecter les principes démocratiques.
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