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Writer's pictureTowanou Johannes

Sénégal : Macky Sall et Idrissa Seck lancent une coalition


Le vendredi 23 août 2024 a marqué un tournant dans la dynamique politique sénégalaise avec l'annonce officielle de la création de la coalition « Bloc des Libéraux et Démocrates » (BLD) - Takku.


Ce mouvement d'opposition, formé dans un contexte de tensions politiques croissantes, réunit 40 partis, dont certains des poids lourds de la scène politique sénégalaise.


Parmi eux, l'Alliance pour la République (APR) de l'ancien président Macky Sall et Rewmi, le parti de l'ex-premier ministre Idrissa Seck, se retrouvent en première ligne de cette nouvelle alliance.


Avec cette initiative, le BLD-Takku pourrait bien devenir un acteur clé, à l’heure où l'on parle de plus en plus d'une possible dissolution de l'Assemblée nationale.


Une stratégie de regroupement calculée


Le BLD-Takku n'est pas seulement une addition de partis, mais une réponse stratégique à la nécessité de renforcer l'opposition face au régime actuel.


Ce regroupement a été conçu comme une plateforme capable de structurer les forces d'opposition, tout en créant une base électorale solide en vue des élections législatives à venir.


Modou Diagne Fada, ancien ministre et député, et l’un des principaux artisans de cette coalition, a décrit cette initiative comme un projet visant à former des blocs idéologiques, lesquels évolueront en blocs électoraux pour les futures batailles électorales.


« Notre objectif est de bâtir une coalition d'obédience libérale et démocratique, tout en restant ouverts à des alliances avec des forces socialistes ou de gauche ».


Absence remarquée du Parti Démocratique Sénégalais


Malgré la présence de plusieurs grandes figures de l’opposition, l'absence du Parti démocratique sénégalais (PDS), dirigé par Karim Wade, a été fortement remarquée.


Cette absence, bien que significative, n'est peut-être que temporaire.


Des discussions sont déjà en cours pour tenter de rallier le PDS à cette nouvelle coalition. Modou Diagne Fada n'a pas exclu cette possibilité, affirmant que le BLD-Takku reste ouvert à de nouvelles adhésions dans les semaines à venir.


Cette ouverture pourrait renforcer encore davantage cette alliance, rendant l’opposition encore plus redoutable.


Un contexte politique sous haute tension


La formation du BLD-Takku survient à un moment crucial où l’avenir de l’Assemblée nationale est au centre des spéculations.


Le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, détient constitutionnellement le pouvoir de dissoudre l'Assemblée, mais la loi stipule que cette décision ne peut être prise que deux ans après l’installation de la législature actuelle, en septembre 2022.


Cette restriction légale impose un délai, mais les rumeurs de dissolution persistent, rendant le climat politique encore plus incertain.


Un impact potentiel sur l’équilibre du pouvoir


La coalition BLD-Takku pourrait jouer un rôle déterminant dans les mois à venir, surtout si une dissolution de l’Assemblée devait être décidée.


En unifiant des forces d'opposition autrefois dispersées, le BLD-Takku se positionne pour remporter une majorité législative, ce qui pourrait forcer une cohabitation politique avec le régime actuel.


« L'essentiel est d'avoir une majorité à l'Assemblée nationale pour amener l'actuel régime en cohabitation », a souligné Fada, mettant en avant l'importance de cette nouvelle coalition dans la bataille pour le contrôle du pouvoir législatif.

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