Lors du Conseil des ministres de ce mercredi 5 février, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé une avancée majeure dans la mise en œuvre de l’Agenda Sénégal 2050.
Il a informé le Conseil de la finalisation d’une phase essentielle : l’élaboration de la liste des projets, programmes et réformes pour la période 2025-2029, soumise à la validation du Président de la République.
Ce travail de déclinaison stratégique a permis d’aboutir à un portefeuille global de 276 projets et programmes, parmi lesquels 60 sont considérés comme prioritaires.
En parallèle, une quarantaine de réformes structurelles ont été identifiées pour accompagner ces initiatives.
Ousmane Sonko a souligné le défi majeur que représente leur mise en œuvre efficace, notamment en assurant leur articulation avec environ 500 projets et programmes déjà en cours.
Un audit des projets révèle de nombreuses failles
Avant d’engager toute nouvelle dépense d’investissement pour le premier trimestre 2025, Ousmane Sonko avait commandé une analyse approfondie des projets en cours.
Le rapport issu de ce travail met en lumière plusieurs constats préoccupants. Certains projets s’étendent sur plus de cinq à dix ans, compromettant ainsi leur efficacité et leur suivi.
D’autres affichent un taux de réalisation inférieur à 20 %, malgré une implantation prolongée, ce qui soulève des interrogations sur la gestion et les priorités établies.
L’audit a également révélé des incohérences budgétaires, avec des projets qui engendrent des dépenses de fonctionnement mais ne génèrent aucun investissement productif, rendant leur viabilité incertaine à long terme.
Un autre problème majeur concerne le chevauchement des objectifs entre plusieurs ministères, entraînant une confusion dans l’attribution des responsabilités et un manque d’efficacité dans la mise en œuvre.
En outre, une mauvaise gestion du suivi des projets a été observée, notamment ceux opérés par des entités du secteur parapublic, avec une absence de reporting régulier vers les autorités compétentes.
Face à ces défaillances, le Premier ministre a demandé au Groupe de travail de poursuivre ses analyses et de proposer des mesures de rationalisation, notamment par la fusion de certains projets et la suppression des initiatives jugées inefficaces ou redondantes.
Rationalisation des institutions : liquidation du CESE et du HCCT
Dans la même logique d’optimisation des ressources, Ousmane Sonko a confirmé la suppression du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT).
Il a assuré que cette réforme sera menée dans le strict respect des obligations légales, afin d’éviter toute instabilité institutionnelle.
Cette décision s’inscrit dans la volonté du gouvernement de réduire les structures jugées peu productives et de concentrer les ressources sur les besoins prioritaires des citoyens.
Un engagement ferme pour une gouvernance transparente
L’un des axes majeurs de cette nouvelle dynamique repose sur une gestion rigoureuse et transparente des ressources publiques.
Ousmane Sonko a instruit le ministre des Finances et du Budget de garantir une transparence absolue dans la gestion des biens des institutions gouvernementales.
L’objectif est clair : mettre fin aux gaspillages et aux inefficacités budgétaires qui freinent le développement du pays.
« Le gouvernement est pleinement engagé à mettre en œuvre ces décisions avec efficacité et responsabilité pour que chaque Sénégalais puisse en ressentir les effets concrets dans son quotidien. »
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