Au lendemain de douze années au pouvoir en coalition, l'Alliance pour la République (APR) se retrouve confrontée à des tensions internes, révélant des divergences de vue majeures parmi ses membres.
Un récent communiqué du secrétariat exécutif national (SEN) de l'APR, abordant divers sujets d'actualité, a déclenché une controverse interne lorsque d'autres membres éminents ont publié un contre-communiqué contestant vigoureusement sa légitimité, le qualifiant de "pure manipulation" orchestrée par un groupe téléguidé.
Ce contre-communiqué, relayé par Dakaractu, met en doute l'authenticité du premier message du SEN, déclarant explicitement : "Ce communiqué est une manipulation d’un groupe téléguidé et qui n’engage pas le parti". Les signataires soulignent la nécessité pour l'APR de se concentrer sur l'analyse des résultats des élections du 24 mars, où le parti a subi une défaite, en particulier en identifiant les responsabilités, y compris celles de son Président, et en en tirant toutes les conséquences nécessaires.
Le communiqué contesté, initialement émis par l'APR, a suscité des réactions vives au sein du parti. Il suggérait notamment que le décret émis par le nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Faye, révoquant les nominations des magistrats, pourrait être interprété comme un acte de sabotage.
Cette crise met en évidence les tensions croissantes au sein de l'APR, exacerbées par la récente défaite électorale face à la coalition de l'opposition. À présent relégué dans l'opposition, l'avenir du parti ainsi que les orientations stratégiques à adopter suscitent des débats intenses parmi les membres et les dirigeants de l'APR. Des décisions capitales doivent être prises pour évaluer le bilan électoral et définir les perspectives à venir du parti.
Dans ce climat de division, l'APR est à un tournant crucial de son histoire, cherchant à se réinventer et à se repositionner dans le paysage politique sénégalais, tout en faisant face à des interrogations sur sa direction future et son unité interne.
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