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Writer's pictureTowanou Johannes

Sénégal : la polémique enfle entre Diomaye Faye et Ousmane Sonko

Bassirou Diomaye Faye / Ousmane Sonko

C'est une nouvelle affaire dont auraient bien voulu se passer les dirigeants. La nomination d’Aoua Bocar Ly Tall au Collège du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) a déclenché une vive polémique au sein du Pastef. Le député Guy Marius Sagna, figure influente du parti, a exprimé son désaccord de manière tranchée, alimentant davantage les débats.


La position tranchée de Guy Marius Sagna


Sur sa page Facebook, Guy Marius Sagna a critiqué cette nomination, estimant qu’elle allait à l’encontre des idéaux du Pastef :

« Nous ne pouvons pas confier le projet à des concitoyens dont le plan était que nous soyons peut-être en ce moment en plein deuxième tour de l’élection présidentielle et sans candidat. Dans l’objectif ‘un Sénégal souverain, juste et prospère’, il y a d’abord ‘UN Sénégal’. Cette femme a fait la promotion d’un Sénégal divisé sur une base dangereuse – ethnique – inflammable. »

Le député a exigé des mesures correctives immédiates, allant jusqu’à demander la démission d’Aoua Bocar Ly ou son retrait des membres du CNRA :

« C’est excessif de demander la démission d’un ministre pour cela. Enfin, il faut corriger cette erreur soit par la démission de la concernée ou qu’elle soit enlevée des membres du CNRA. »

Ces déclarations montrent un désaccord clair au sein du parti, où certains jugent cette nomination incompatible avec les valeurs prônées par leur projet politique.


Un processus de désignation rigoureux


Ousmane Sonko a également clarifié le processus de désignation d’Aoua Bocar Ly au CNRA, qu’il a qualifié de transparent et rigoureux.

Aoua Bocar Ly Tall

Selon lui, les nominations suivent une procédure bien définie :


1. Proposition ministérielle : Le ministre en charge soumet une liste de candidats qualifiés.


2. Examen par un comité compétent : Cette liste est analysée pour s’assurer qu’elle correspond aux critères institutionnels.


3. Consultation présidentielle : La liste est ensuite transmise au président de la République, Bassirou Diomaye, qui la soumet à son entourage, y compris à Sonko, pour avis.


Ousmane Sonko a précisé que, dans ce cas, le président Diomaye avait validé la nomination après consultation, sans subir aucune pression.

« Nous ne pouvons pas connaître toutes les personnes qui nous ont insultés par le passé. Il est essentiel de rester concentrés sur l’intérêt supérieur du pays. »

Il a également défendu Bassirou Diomaye en rappelant que ce dernier avait passé près de 12 mois en détention pour le soutenir, démontrant ainsi son engagement et son intégrité.


Sonko calme le jeu et condamne les menaces


Face à l’ampleur des critiques et des tensions internes, Ousmane Sonko, Premier ministre et leader du Pastef, a tenu une déclaration marquante ce dimanche soir.


Il a appelé ses militants à faire preuve de responsabilité, de discipline et de respect envers les institutions et les figures clés de l’État.

« Les menaces au sein du parti doivent s’arrêter. Je suis la personne morale du projet, j’ai toujours tenu un discours de vérité avec vous. Nous ne pourrons pas diriger en prétendant que nous ne commettrons jamais d’erreurs, mais nous ne commettrons pas de fautes. Il faut que l’on se respecte entre nous, que l’on respecte le Président de la République et que l’on respecte le Premier ministre : ce sont des institutions. »

Un appel à la responsabilité collective


Avec ce message ferme et clair, Sonko tente de calmer les tensions tout en réaffirmant son leadership, dans un contexte où les divergences internes menacent la cohésion du Pastef.


Il a insisté sur la nécessité pour les militants de dépasser les polémiques et de se concentrer sur les objectifs communs pour un Sénégal uni, juste et prospère.



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