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Writer's pictureTowanou Johannes

Sénégal : la défense d'Ousmane Sonko entre en scène


Alors que les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 approchent à grands pas, la bataille politique s'intensifie au Sénégal. Le Premier ministre Ousmane Sonko, tête de liste du PASTEF, est confronté à une nouvelle offensive menée par ses adversaires politiques de la coalition Takku Wàllu Sénégal. Cette coalition, soutenue par Macky Sall et Karim Wade, a déposé un second recours contre sa candidature devant le Conseil constitutionnel.


Un contexte de recours successifs


Ce second recours intervient après une première tentative de la coalition Samm Sa Kaadu pour faire invalider la candidature d’Ousmane Sonko.


Ces recours mettent en avant les condamnations antérieures de Sonko, notamment celle liée à l'affaire Mame Mbaye Niang, ancien ministre du Tourisme.


Selon les opposants, ces condamnations devraient le disqualifier de la course législative, conformément à la législation en vigueur.


Le camp de Macky Sall et de Karim Wade s’est montré particulièrement incisif, cherchant également à attaquer la liste des candidats du PASTEF pour non-respect de la parité homme-femme, une obligation constitutionnelle au Sénégal.


Le recours mentionne que l'un des suppléants de la liste, Hady Gaye, ne remplirait pas les critères exigés, ajoutant une nouvelle dimension à leur contestation.


La stratégie de défense de Sonko


Malgré ces attaques, Ousmane Sonko et son équipe juridique ne comptent pas céder.


Le Premier ministre a présenté un mémoire de défense solide, soutenu par un groupe d’avocats expérimentés, dont Mes Ousseynou Fall, Massokhna Kane et Henry Valentin Gomis.


Sonko et ses défenseurs s'appuient sur plusieurs arguments juridiques pour démonter les accusations portées contre lui.


En premier lieu, ils contestent l’inéligibilité prétendue d’Ousmane Sonko en raison de sa condamnation.


Ils soulignent que celle-ci, bien que rendue par contumace, n'a pas pour conséquence automatique de priver Sonko de ses droits civiques, d'autant plus qu'il a exercé son droit de vote lors d'élections précédentes.


Ce point est au cœur de leur argumentaire, visant à prouver que le recours des opposants est non fondé.


La question de la parité


Concernant la réclamation relative à la parité homme-femme, le camp PASTEF rétorque que l’attaque sur la candidature de Hady Gaye est également infondée.


Ils rappellent que la liste a été soigneusement constituée en respectant les critères légaux en vigueur.


Les avocats de Sonko ont qualifié cette tentative de diversion politique, destinée à ralentir l’élan du PASTEF à l’approche des élections.


Des accusations qualifiées de manœuvres politiques


Dans ce climat tendu, les soutiens de Sonko voient dans ces multiples recours des manœuvres politiques destinées à fragiliser une candidature qui inquiète sérieusement ses adversaires.


Ce second recours, déposé ce lundi, est une illustration claire de l’alliance inattendue entre Macky Sall et Karim Wade, deux anciens rivaux politiques.


Le recours vise non seulement à écarter Sonko de la compétition mais aussi à discréditer le PASTEF, en l'accusant de ne pas respecter les règles constitutionnelles.


La réaction attendue du Conseil Constitutionnel


Le Conseil constitutionnel, qui a désormais en main les différents mémoires et recours, devra se prononcer rapidement sur ces questions d’éligibilité et de parité.


Le verdict attendu sera déterminant pour la suite de la campagne électorale, qui s'annonce déjà comme l'une des plus disputées de l'histoire politique sénégalaise.


En attendant cette décision, Ousmane Sonko continue de préparer sa campagne et de mobiliser ses partisans, convaincu que ces attaques ne sont qu'une tentative désespérée de l'opposition pour freiner sa progression vers la victoire.

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