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Writer's pictureTowanou Johannes

Sénégal : attaque massive contre Diomaye Faye et Ousmane Sonko


C'est un nouveau feuilleton judiciaire qui s'ouvre au Sénégal. L'ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, et l'Alliance pour la Transparence des Élections (ATEL) viennent de saisir la Cour de justice de la CEDEAO pour dénoncer des violations des droits électoraux au Sénégal. Ce recours judiciaire vise directement le processus électoral en cours, réclamant la suspension des élections législatives anticipées prévues pour le 17 novembre 2024.


Une dénonciation franche des violations des droits


Khalifa Sall, accompagné de figures politiques telles qu'Omar Sarr et Abdou Mbow, affirme que les récentes décisions gouvernementales constituent une atteinte grave aux droits civils et politiques des citoyens.



Selon eux, la Constitution sénégalaise et les principes de transparence ont été bafoués, en particulier à travers des décrets pris en septembre 2024.


« Nous ne demandons rien de plus que le respect de la Constitution et des droits fondamentaux de chaque Sénégalais, » aurait déclaré Khalifa Sall lors d'une conférence de presse, dénonçant l’ampleur des irrégularités qu'il considère comme une manœuvre politique du gouvernement en place.


Les décrets controversés pointés du doigt


Au cœur de la plainte se trouvent les décrets 2024-1981 et 2024-1982, signés le 13 septembre 2024.


Ils concernent la convocation du corps électoral et la répartition des sièges pour les législatives à venir.


Les requérants soutiennent que ces textes violent les droits civiques et électoraux de manière flagrante, en excluant une consultation large des parties prenantes et en modifiant unilatéralement les règles du jeu électoral.


Dans leur requête, Khalifa Sall et les membres de l'ATEL exigent non seulement la suspension immédiate du processus électoral, mais aussi une révision en profondeur des conditions dans lesquelles se déroulent les élections.


Ils plaident pour une consultation élargie des partis politiques et des mesures garantissant la transparence.

Ce, dans le but d'éviter, selon eux, que ces élections ne se tiennent dans des conditions qu'ils jugent illégitimes.


Un appel à la CEDEAO pour rétablir la justice


Conscients de l’urgence, les plaignants ont soumis une demande de procédure accélérée à la Cour de la CEDEAO.


En saisissant cette instance sous-régionale, Khalifa Sall et l'ATEL espèrent obtenir rapidement un jugement en leur faveur avant la tenue des élections de novembre.


Cette décision de la Cour pourrait changer la donne dans un contexte politique déjà très tendu.


Un contexte politique sous haute tension


Ce recours s'inscrit dans un climat politique de plus en plus tendu au Sénégal.


Depuis l'élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence en Mars 2024, de nombreuses voix, notamment au sein de l'opposition, dénoncent des atteintes aux libertés démocratiques ainsi qu'autour du processus électoral qui s'ouvre.


Le gouvernement en place, avec Ousmane Sonko comme Premier ministre, fait face à une contestation croissante alors que les élections législatives approchent à grands pas.


L'intervention de la CEDEAO pourrait avoir un impact majeur sur la tenue du scrutin et sur la recomposition politique qui se profile.


Mais pour l’heure, les yeux restent rivés sur la réponse que la Cour apportera à ce dossier brûlant.


Une nouvelle bataille politique en marche


Pour Khalifa Sall et ses alliés de l'ATEL, l'enjeu va bien au-delà de ces législatives anticipées.


Ce bras de fer judiciaire avec l'État sénégalais sera décisif pour la suite des événements, et la réaction du gouvernement pourrait aussi déterminer la stabilité du climat politique à l’approche des législatives.


Alors que le pays retient son souffle, le verdict de la CEDEAO pourrait bien façonner l’avenir politique du Sénégal pour les années à venir.

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