Les tensions politiques au Sénégal ont atteint un nouveau pic ce mercredi 20 mars alors que Karim Wade, leader du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), a accusé Amadou Ba, candidat de la coalition Benno bokk yakaar (BBY), de manipulations électorales.
Dans un tweet incendiaire, Karim Wade a déclaré que Ba cherchait désespérément le soutien du PDS afin de légitimer ce qu'il considère comme un vol électoral prévu pour le scrutin du 25 mars 2024.
Le tweet de l'opposant révèle les profondes divisions au sein de la scène politique sénégalaise, mettant en lumière les accusations de manipulation et de démarchage intensif de certains responsables du PDS par le camp de Ba.
Karim Wade a souligné que l'objectif apparent de Ba était de s'assurer le soutien du PDS pour bénéficier de sa puissance électorale et ainsi se déclarer vainqueur dès le premier tour de l'élection présidentielle.
Le PDS a réagi rapidement en niant catégoriquement tout soutien à Amadou Ba, affirmant que aucune des 59 fédérations n'avait pris de décision à cet égard. Cette déclaration vise à dissiper les rumeurs de ralliement au camp de Ba et à réaffirmer l'indépendance et la neutralité du parti dans le processus électoral.
En interrogeant ouvertement la légitimité de l'élection présidentielle à venir, Karim Wade reste fidèle à sa posture, lui qui avait encore saisi récemment la Cour suprême pour annuler l'élection en cours. Sa candidature à ce scrutin avait été rejeté pour un problème de double nationalité.
En fin de compte, les déclarations du fils de Maitre Abdoulaye Wade et les réponses du PDS mettent en évidence les défis persistants auxquels est confrontée la démocratie sénégalaise et soulignent l'importance cruciale de la vigilance citoyenne et de la responsabilité politique dans la préservation des valeurs démocratiques fondamentales.
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