Lors du Conseil des ministres du vendredi 31 janvier, le président Félix Tshisekedi a annoncé une série de mesures visant à réduire drastiquement les dépenses publiques en République Démocratique du Congo. Dans un contexte économique et sécuritaire tendu, ces décisions touchent plusieurs secteurs et institutions afin de limiter les charges financières de l’État et d’optimiser l’utilisation des ressources publiques. Parmi les annonces les plus marquantes, le chef de l’État a ordonné la suspension pour une durée de douze mois des augmentations salariales, des corrections de grade et des mécanisations des agents publics. Seuls les militaires et les policiers échappent à cette mesure, leur rôle étant jugé crucial pour la sécurité du pays.
Fin des évacuations sanitaires non essentielles
Autre décision forte, la suspension des missions et évacuations sanitaires à l’étranger qui ne sont pas jugées essentielles.
Cette mesure vise à limiter les coûts élevés engendrés par ces déplacements et à encourager une meilleure gestion des soins médicaux au niveau national.
Tshisekedi entend ainsi rationaliser l’utilisation des fonds publics et privilégier des solutions locales.
Réduction du train de vie de l’État
Le président a également exigé du gouvernement et de son cabinet qu’ils lui soumettent, dans un délai de soixante-douze heures, un plan rigoureux de réduction du train de vie des institutions.
Ce plan devra inclure des coupes budgétaires appliquées aux frais de fonctionnement et aux interventions économiques de la présidence, du parlement, du gouvernement, du pouvoir judiciaire et des institutions d’appui à la démocratie.
L’objectif est de mettre fin aux dépenses superflues et de recentrer les ressources sur des priorités nationales.
Baisse des rémunérations des hauts fonctionnaires
Les rémunérations des mandataires publics, des membres des cabinets politiques du pouvoir judiciaire ainsi que ceux des institutions d’appui à la démocratie seront également concernées par ces coupes budgétaires.
Cette réduction des charges liées aux hauts fonctionnaires vise à répondre aux exigences de transparence et de bonne gouvernance, tout en allégeant la pression sur les finances publiques.
Un tournant dans la gestion des finances publiques
Ces décisions interviennent alors que la RDC fait face à d’importants défis sécuritaires et économiques.
La guerre à l’Est mobilise des ressources considérables pour la défense et la stabilisation du pays, rendant nécessaire un contrôle strict des finances publiques.
En imposant ces restrictions, Tshisekedi cherche à éviter une crise budgétaire et à renforcer la discipline financière.
Reste à voir comment ces mesures seront appliquées et quelle sera la réaction des fonctionnaires et des institutions concernées par ces restrictions.
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