Dans un discours devant des déplacés à Goma, au Nord-Kivu, Olive Lembe Kabila a exprimé son soutien indéfectible à son époux, l'ancien Président Joseph Kabila, malgré les accusations le visant concernant le soutien présumé aux rebelles du M23 et autres groupes armés à l'Est de la RDC.
Elle souligne le rôle clé de Joseph Kabila dans la résolution des crises sécuritaires, affirmant : "Mon époux, votre papa, Joseph Kabila a fini la guerre par le stylo et pas par les armes. Dieu a mis en lui cette qualité, cette potentialité de finir ces crises à répétition dans l’Est."
Olive Lembe Kabila appelle à la prière pour le retour de Joseph Kabila à la présidence, déclarant : "Je demande à Dieu de faire en sorte que mon mari redevienne président de la République."
Depuis la passation de pouvoir avec Félix Tshisekedi, Joseph Kabila est resté silencieux sur les crises en RDC, se concentrant sur ses études en Afrique du Sud en vue de la soutenance de sa thèse.
Son silence a suscité des interrogations parmi les Congolais, bien que plusieurs l'aient également accusé de mauvaise gestion du pays. Malgré les critiques, Joseph Kabila est demeuré discret et n'a fait aucun commentaire public.
Joseph Kabila ; un homme vraiment providentiel ?
Joseph Kabila a quitté la présidence en janvier 2019, et vit reclus dans sa ferme de Kingakati, situé à 50 km à l'est de Kinshasa ou dans son autre ferme Kashamata à Lubumbashi, capitale du Katanga.
Fin 2020, sa coalition avec Félix Tshisekedi a volé en éclat. Très rare dans ses communications comme durant ses 18 ans de règne, il avait appelé sa coalition politique à résister aux manœuvres politiques en juin 2023. À sa décharge, il est astreint à une obligation de réserve conformément à l'article 5 de la loi sur le statut des anciens présidents de la République.
Cependant, son dernier mandat a été entaché par des accusations de corruption, de répression politique et de violations des droits de l'homme. De nombreuses voix se sont élevées contre son régime, critiquant sa gestion autoritaire et son manque de transparence.
Le retour de Joseph Kabila à la présidence pourrait donc susciter des inquiétudes quant au respect des libertés civiles et des droits de l'homme en RDC. De plus, sa politique économique a été critiquée pour son manque d'efficacité dans la lutte contre la pauvreté et le sous-développement.
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