Rd Congo : la décision radicale de Kinshasa pour faire mal au Rwanda

Paul Kagame et Félix Tshisekedi ©Archives

Face à l’occupation de vastes régions de l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) par les troupes rwandaises, Kinshasa hausse le ton et cible les sponsors du régime de Paul Kagame.

Le gouvernement congolais a officiellement adressé une lettre à trois géants du football européen – Arsenal FC, le Paris Saint-Germain et le Bayern Munich – leur demandant de mettre fin à leurs contrats de sponsoring avec “Visit Rwanda”.

Ces accords, conclus entre le Rwanda et ces clubs, permettent au pays d’afficher son slogan touristique sur les maillots et les panneaux publicitaires des stades, en échange de plusieurs dizaines de millions d’euros.

Courrier envoyé au Bayern Munich

Une manne financière que Kinshasa accuse d’être indirectement liée au financement de la guerre menée par Kigali dans l’Est congolais.

“Un partenariat entaché de sang”

Le gouvernement congolais ne mâche pas ses mots. Dans sa correspondance, il qualifie ces contrats de “partenariats entachés de sang” et appelle les clubs concernés à prendre position contre “l’agression rwandaise”.

“Il est temps que le Paris Saint-Germain rompe son contrat de sponsoring entaché de sang avec cette nation oppresseuse. Si ce n'est pas par conscience, le club devrait le faire en solidarité avec les victimes de l'agression rwandaise. J'espère que le Paris Saint-Germain prendra la bonne décision.”

Courrier au PSG pour dénoncer le Rwanda

Le message adressé au PSG illustre la stratégie de Kinshasa : mettre les clubs face à leur responsabilité éthique et mobiliser l’opinion publique internationale contre le régime de Paul Kagame.

Une offensive diplomatique qui prend de l’ampleur

Cette démarche s’inscrit dans une série d’actions menées par la RDC pour dénoncer l’implication du Rwanda dans la crise sécuritaire de l’Est.

Courrier envoyé à Arsenal

Ces dernières semaines, le président Félix Tshisekedi a multiplié les appels à la communauté internationale pour qu’elle prenne des mesures contre Kigali.

De son côté, le président burundais Évariste Ndayishimiye a lui aussi accusé le Rwanda d’armer des réfugiés burundais, avertissant que la guerre pourrait s’étendre à toute la région.

Reste à voir si les clubs concernés répondront à cet appel ou s’ils maintiendront leurs contrats avec le Rwanda, au risque d’être perçus comme complices d’un conflit qui continue de faire des milliers de victimes.

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