Rd Congo/guerre à l'est : la surprise signée Bassirou Diomaye Faye

Félix Tshisekedi / Bassirou Diomaye Faye / Paul Kagame

Alors que la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) continue de se détériorer, le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a pris l’initiative de contacter ses homologues congolais et rwandais pour tenter d’apaiser les tensions.

Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, il a réaffirmé l’engagement du Sénégal pour la paix en Afrique.

« J’ai eu des entretiens téléphoniques fructueux avec les Présidents Paul Kagamé et Félix Tshisekedi sur la situation préoccupante à l’Est de la RDC. J’ai souhaité m’enquérir de la tournure des événements et, avec les deux dirigeants, explorer les voies d’un dialogue franc pour une paix durable dans la région. Le Sénégal reste engagé pour la stabilité et la sécurité en Afrique et dans le monde. »

Une initiative diplomatique à un moment critique

L’intervention de Diomaye Faye intervient dans un contexte où les tensions entre Kinshasa et Kigali atteignent un niveau critique.

La RDC accuse le Rwanda de soutenir activement les rebelles du M23, responsables d’une offensive majeure dans la région de Goma.

De son côté, le Burundi, par la voix de son président Évariste Ndayishimiye, a également mis en cause Kigali, dénonçant l’armement de réfugiés burundais et mettant en garde contre une possible généralisation du conflit.

Face à ces accusations, le président rwandais Paul Kagame a tenté de justifier la position de son pays en appelant à une compréhension plus globale du conflit.

Lors du sommet extraordinaire des chefs d’État de l’EAC, il a insisté sur la nécessité de prendre en compte tous les éléments du contexte avant d’envisager une solution durable.

Une médiation possible du Sénégal ?

En s’entretenant directement avec Paul Kagame et Félix Tshisekedi, Bassirou Diomaye Faye marque la volonté du Sénégal de jouer un rôle actif dans la stabilisation du continent.

Cette initiative pourrait ouvrir la voie à un dialogue plus large, impliquant d’autres dirigeants africains et des organisations régionales.

Alors que la communauté internationale reste largement en retrait sur cette crise, l’engagement de Dakar pourrait offrir une opportunité de médiation et de désescalade.

Encore faut-il que les parties concernées acceptent de s’engager sincèrement dans un processus de paix.

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