Rd Congo : en pleine guerre, Félix Tshisekedi fait un choix radical

Félix Tshisekedi / Président de la Rd Congo

Félix Tshisekedi a pris la parole devant la majorité, pour expliquer son choix et une décision forte.

Le Président a annoncé, ce samedi 22 février 2025, la formation d’un gouvernement d’union nationale, marquant une nouvelle étape dans sa gouvernance.

Cette initiative vise à renforcer la cohésion politique et à fédérer les différentes forces du pays autour d’un projet commun, dans un contexte de tensions sécuritaires et économiques.

Un tournant stratégique pour Tshisekedi

Réunis à la Cité de l’OUA, les membres de la famille politique du chef de l’État ont été informés de cette décision stratégique.

Pour Tshisekedi, la gouvernance inclusive est essentielle pour faire face aux défis que traverse la RDC, notamment l’instabilité dans l’Est, la lutte contre la corruption et la relance économique.

Le président a insisté sur la nécessité de dépasser les clivages politiques traditionnels afin de favoriser un dialogue constructif entre les différentes tendances du paysage politique congolais.

Cette ouverture pourrait inclure des figures de l’opposition et de la société civile, dans un effort de consolidation nationale.

Un message fort sur l’armée et les menaces extérieures

Lors de son intervention devant les élus de l’Union sacrée, Félix Tshisekedi a tenu à saluer le courage des soldats congolais, tout en reconnaissant les difficultés rencontrées sur le terrain :

« Sur le front militaire, je rends un vibrant hommage à nos soldats. Je suis fier d’eux, même si nous avons perdu des batailles, ils ont donné leurs vies. Nous faisons face à des trahisons internes, mais nous allons monter une armée professionnelle et suffisamment prise en charge. »

Face aux défis sécuritaires, Tshisekedi a aussi pointé du doigt l’implication de forces étrangères, notamment le M23, avec un soutien présumé du Rwanda.

Cette accusation vient renforcer la position du gouvernement congolais qui dénonce depuis longtemps une ingérence rwandaise dans le conflit à l’Est.

Un appel à l’unité et à la vigilance

Tshisekedi a également mis en garde contre les divisions internes et les influences extérieures qui sapent les efforts nationaux :

« Ne soyons pas distraits par des querelles internes, des manipulations extérieures ou des relents tribaux. »

Il a insisté sur la nécessité de rester unis face aux menaces pesant sur la souveraineté du pays et a rappelé que la RDC « engrange certes des victoires, mais doit rester vigilante et active ».

Il a notamment cité les récentes sanctions des États-Unis contre le général rwandais James Kabarebe et la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais.

« Nous n’allons pas abandonner. Nous devons déboulonner ce système »

Félix Tshisekedi affiche clairement sa détermination à restaurer l’autorité de l’État et à mettre fin aux complicités internes qui minent l’effort de guerre.

Un pari risqué mais nécessaire

Si l’initiative peut favoriser une gouvernance plus apaisée, elle comporte aussi des risques.

Rassembler des acteurs aux visions divergentes dans un même gouvernement pourrait entraîner des tensions internes et des blocages décisionnels.

Toutefois, pour Tshisekedi, l’heure est à l’unité. En rassemblant les forces vives du pays, il espère impulser une dynamique nouvelle et préparer la RDC à une phase de transition politique et économique cruciale.

Reste à voir si cette stratégie portera ses fruits ou si elle ne fera que retarder l’inévitable recomposition du paysage politique congolais.

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