C'était un réquisitoire très attendu en raison de la gravité des accusations.
La République Démocratique du Congo (RDC) est secouée par un procès retentissant : Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et actuel coordonnateur de l'Alliance Fleuve Congo (AFC), ainsi que 25 autres prévenus.
Ils risquent la peine de mort pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans l'Est du pays.
Le 29 juillet 2024, la Cour militaire de Kinshasa-Gombe a ordonné le séquestre des biens immobiliers de Corneille Nangaa, de son épouse et de Jean-Jacques Mamba.
Cette décision, prise en vertu de l'article 130 du Code Pénal Militaire, vise à confisquer leurs propriétés dans le cadre des accusations de rébellion et d'autres crimes graves.
Parmi les accusés, seul Putters Nangaa Baseane, oncle de Corneille, a écopé de 20 ans de servitude pénale pour participation à un mouvement insurrectionnel.
En plus des peines, la partie civile a réclamé un milliard de dollars américains en réparations pour les victimes.
La Cour a aussi ordonné le maintien en détention de cinq prévenus et l'arrestation immédiate de ceux en fuite.
Vianney Kazarama, ancien porte-parole du M23, a été ajouté à la liste des accusés, poursuivi pour les mêmes charges.
Les avocats de la défense, confrontés à la gravité des réquisitoires, ont demandé un délai de cinq jours pour préparer leur défense, mais la cour n'a accordé qu'un délai de 24 heures.
Ce procès emblématique met en lumière les défis de la justice et de la réconciliation en RDC après des décennies de conflits sanglants.
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