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Writer's pictureTowanou Johannes

Patrice Talon sur le "banc des accusés"


C'est une sortie qui ne plaira sans doute pas dans les couloirs du palais de la Marina.


Le député sénégalais Guy Marius Sagna a récemment tiré la sonnette d'alarme concernant le nouveau code électoral béninois.


Lors d'une séance tenue à Abuja, au Nigeria, siège de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Sagna a vivement critiqué ce code, adopté par les députés de la majorité parlementaire sous l'égide du président béninois, Patrice Talon.


Les réserves de Guy Marius Sagna


S'exprimant devant ses pairs de la CEDEAO, Guy Marius Sagna a dénoncé le danger que représente ce code électoral pour la démocratie au Bénin.


Selon lui, ces réformes visent à imposer un parti unique, étouffant ainsi toute opposition politique. « Si on ne fait pas attention, le président Patrice Talon, avec les réformes du code électoral pour imposer un parti unique, va mettre le feu au Bénin », a-t-il averti.



Sagna a également souligné que ces modifications du code électoral semblent spécifiquement conçues pour bloquer les candidatures opposantes.


Il a ajouté : « Si on avait bloqué sa candidature (celle de Patrice Talon), il ne serait pas élu président. »


Le député sénégalais a également exhorté les autorités béninoises à libérer les prisonniers politiques, signalant une situation préoccupante des droits humains dans le pays.


Les répercussions au-delà des frontières


Les critiques de Guy Marius Sagna ont trouvé un écho au-delà des frontières béninoises, incitant les parlementaires de la CEDEAO à prendre position.


Cette institution est désormais placée devant ses responsabilités pour empêcher ce que Sagna appelle des « coups d’état constitutionnels », lesquels, selon lui, sont plus meurtriers que les coups d’état militaires.


Depuis 2016, le Bénin a été témoin de plusieurs de ces « coups d’état constitutionnels », entraînant des dizaines de morts et suscitant l'indignation face à l'inaction de la CEDEAO.


L'appel à l'action


Guy Marius Sagna appelle donc à une révision urgente du code électoral béninois avant les élections générales de 2026.


Il insiste sur la nécessité d'empêcher ces réformes autocratiques qui menacent la stabilité et la démocratie du pays.


Pour lui, il est impératif que la CEDEAO intervienne afin de garantir des élections libres et équitables, permettant à toutes les voix de se faire entendre sans entrave.


Le discours de Guy Marius Sagna met en lumière des préoccupations profondes concernant la démocratie et les droits humains au Bénin.


Son appel à l'action vise non seulement à protéger les processus électoraux au Bénin, mais également à renforcer le rôle de la CEDEAO en tant que garant de la démocratie et de la stabilité dans la région.


Il reste à voir comment les autorités béninoises et la CEDEAO répondront à cet appel pressant à l'action.

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