La présidence nigériane n’a pas tardé à réagir aux accusations de l’ancien vice-président Atiku Abubakar concernant une prétendue enquête de la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) sur ses transactions financières avec le gouverneur de Lagos, Babajide Sanwo-Olu.
Un démenti catégorique
Dans un communiqué signé par Bayo Onanuga, conseiller spécial du président Bola Tinubu, la présidence a qualifié ces allégations d’« infondées et désespérées ».
Selon Onanuga, Atiku chercherait à regagner une pertinence politique en alimentant des rumeurs dénuées de fondement.
Le gouvernement insiste sur le fait que l’EFCC reste une institution indépendante, opérant sans ingérence extérieure.
« Atiku se laisse emporter par des spéculations sans preuves, basées sur des rumeurs diffusées sur les réseaux sociaux », a affirmé Onanuga.
Aisha Achimugu, le point de tension
Des rumeurs circulent en ligne selon lesquelles l’enquête de l’EFCC sur la femme d’affaires Aisha Achimugu pourrait impliquer Atiku et Sanwo-Olu.
Il est allégué que ce dernier aurait envoyé des fonds à Atiku pour financer sa campagne présidentielle de 2023.
Atiku, par le biais de son conseiller médiatique Paul Ibe, a nié ces accusations et a défié l’EFCC de rendre publiques ses conclusions.
Il dénonce une campagne orchestrée contre lui par le camp de Bola Tinubu.
Le pouvoir contre-attaque
La présidence a rappelé que Tinubu était concentré sur des « questions nationales urgentes » et n’avait pas de temps à perdre avec des « polémiques politiques stériles ».
Selon Onanuga, Atiku, loin d’adopter une posture d’homme d’État, chercherait à diviser le pays depuis sa défaite électorale de 2023.
Le communiqué souligne enfin que l’administration de Tinubu reste engagée en faveur de la transparence, de la responsabilité et du développement national.
L’EFCC, de son côté, affirme qu’elle continuera à travailler en toute indépendance, sans céder à aucune pression politique.
Atiku cherche-t-il réellement à détourner l’attention de ses échecs politiques, ou est-il victime d’une vendetta politique ?
Une chose est sûre : la bataille entre lui et la présidence nigériane est loin d’être terminée.
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