Niger / rébellion : le Général Tiani sous pression
Le Niger est secoué par une nouvelle attaque dans la région d’Agadez, où le préfet de Bilma, Amadou Torda, et son équipe de sécurité ont été enlevés par un nouveau groupe politico-militaire, le Front Patriotique pour la Justice (FPJ), dirigé par Mahamat Tori. Cet incident exacerbe la situation déjà tendue dans le pays, marqué par des troubles politiques et des actions de groupes rebelles.
L'Attaque et l'enlèvement
Le 22 juin, le FPJ a revendiqué cette attaque dans un communiqué, précisant que deux soldats nigériens et un membre du FPJ ont perdu la vie lors de l'affrontement.
L'attaque a eu lieu alors que le préfet de Bilma, accompagné du commandant de brigade (CB) de Bilma et de leurs subalternes, revenait de Dirkou après avoir participé à une activité de lecture du Coran organisée par le mouvement M62.
L'équipe a été interceptée près d'Agueur, à 15 km de Bilma, par des assaillants non identifiés à bord de deux véhicules.
Exigences du FPJ
Mahamat Tori, leader du FPJ, a déclaré que l'objectif de cette attaque était de restaurer la démocratie au Niger et de libérer l'ex-président Mohamed Bazoum, renversé par le coup d'État de juillet dernier.
Tori a exprimé que cette action visait à mettre fin au régime du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) dirigé par le Général Abdourahamane Tiani.
Le FPJ exige également la libération immédiate de tous les prisonniers politiques détenus par la junte militaire.
Contexte et répercussions
Cet enlèvement survient quelques jours seulement après une autre action de sabotage significative, lorsque le Front Patriotique pour la Libération (FPL), dirigé par Mahmoud Sallah, a revendiqué l'explosion d'un pipeline transportant du brut vers le port de Cotonou le 16 juin.
Le FPL, tout comme le FPJ, réclame la libération de Bazoum et la fin du régime militaire actuel.
Le FPJ est le deuxième mouvement armé à émerger dans ce contexte de crise politique et de mécontentement croissant envers le CNSP.
La succession de ces attaques et enlèvements illustre l'escalade de la violence et la fragmentation des groupes rebelles au Niger.
Réaction de la junte militaire
La junte militaire a confirmé l'attaque et le kidnapping du préfet de Bilma.
Dans un communiqué, elle a exprimé sa compassion aux otages et à leurs familles, tout en condamnant fermement ces actes de violence.
Le CNSP a réitéré son engagement à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays.
Le Niger traverse une période critique marquée par des troubles politiques et des actions violentes de divers groupes rebelles. L'enlèvement du préfet de Bilma et les récentes attaques du FPJ et du FPL mettent en lumière la gravité de la situation et les défis auxquels le pays est confronté.
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