Le gouvernement nigérien ne transige plus sur la souveraineté économique.
Dans une décision inédite, l’État a ordonné aux responsables chinois des entreprises SORAZ, CNPC et WAPCO de quitter le territoire sous 48 heures à compter du 12 mars 2025.
Cette mesure drastique intervient après de graves manquements aux engagements imposés par l’Ordonnance n° 2024-34, adoptée le 2 août 2024, qui vise à garantir que les ressources du pays profitent avant tout aux Nigériens.
Des engagements violés par les compagnies chinoises
Le régime du Général Abdourahamane Tiani justifie cette expulsion par une série d’infractions graves commises par ces entreprises chinoises qui exploitent les secteurs stratégiques du pétrole et de l’énergie au Niger.
Les autorités leur reprochent notamment d’appliquer des salaires inéquitables pour les travailleurs nigériens malgré les engagements de revalorisation.
Aussi sont-ils accusés de contourner les quotas imposés en matière de fournisseurs locaux en favorisant des prestataires étrangers.
A cela s'ajoute une négligence de recourir aux biens et services nigériens dans leurs opérations, tout comme le fait de ne pas assurer la formation et la promotion du personnel nigérien.
Enfin, le régime leur reproche de bloquer volontairement le transfert de technologies essentielles au développement du pays.
Un signal fort aux multinationales étrangères
Avec cette décision, le Niger envoie un message sans équivoque aux investisseurs étrangers.
Si la Chine reste un partenaire économique de poids, Niamey rappelle que les entreprises étrangères doivent se conformer aux règles du pays sous peine de sanctions immédiates.
Plus question d’accepter des collaborations déséquilibrées où le Niger se retrouve perdant pendant que les multinationales engrangent des bénéfices.
La souveraineté économique au cœur de la politique de Tiani
Depuis son arrivée au pouvoir, le Général Tiani mène une politique de reprise en main des secteurs stratégiques.
L’expulsion des dirigeants de SORAZ, CNPC et WAPCO s’inscrit dans cette dynamique visant à garantir que les richesses naturelles du pays bénéficient en priorité aux Nigériens.
Ce tournant marque une rupture nette avec l’ancien modèle de coopération et pose les bases d’une gestion plus souveraine des ressources du pays.
Comments