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Writer's pictureTowanou Johannes

Niger : le Général Tiani porte un gros coup à la France

Abdourahamane Tiani / Président du Niger

C'est un coup dur pour pour la France mais aussi pour le Niger. Le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Général Mohamed Toumba, a annoncé ce mardi 12 novembre 2024 la révocation des autorisations d’exercice de deux ONG françaises : l’« Agence d’Aide à la Coopération et au Développement » (ACTED) et « Action Pour le Bien-Être » (APBE). Cette décision marque un tournant dans le contrôle des activités des ONG étrangères au Niger, alors que les autorités nigériennes intensifient leur vigilance sur les interventions internationales dans le pays, au nom de la sécurité et des intérêts nationaux.


La fin des activités de deux ONG influentes


Les deux arrêtés ministériels signés par le Général Toumba mettent un terme immédiat aux opérations d’ACTED et d’APBE sur l’ensemble du territoire nigérien.


Ces organisations, actives depuis des années dans les domaines humanitaire et de développement au Niger, sont désormais contraintes de cesser toutes leurs activités.


ACTED, connue pour son action en matière d’aide d’urgence, de sécurité alimentaire, et de développement économique, et APBE, impliquée dans des projets de santé, d’éducation et de bien-être communautaire, ont longtemps joué un rôle essentiel auprès des populations nigériennes les plus vulnérables.


Un contexte de contrôle accru des ONG au Niger


Cette interdiction s’inscrit dans une stratégie de contrôle renforcé des ONG internationales.


Les autorités nigériennes, invoquant la nécessité de « préserver la sécurité et les intérêts » du Niger, ont intensifié les exigences à l’égard des organisations étrangères opérant sur le territoire national, en particulier dans des zones sensibles.


Dans un contexte géopolitique et sécuritaire tendu, le gouvernement nigérien, sous la conduite du Général Abdourahamane Tiani, vise à affirmer sa souveraineté et à surveiller de plus près les actions des entités extérieures, particulièrement celles provenant de France.


Un coup porté à l’aide humanitaire


Les actions de ces deux ONG françaises, centrées sur l’aide aux communautés vulnérables, remplissaient des missions essentielles dans un pays aux prises avec des défis majeurs comme la pauvreté, l’insécurité alimentaire, et l’instabilité régionale.


La suspension de leurs activités pourrait impacter directement certaines populations nigériennes, notamment dans les zones les plus pauvres et affectées par les conflits.


Les autorités nigériennes devront envisager d’autres solutions pour combler le vide laissé par ces ONG, en s’appuyant sur des acteurs nationaux ou d’autres partenaires internationaux autorisés.


Un message fort aux autres ONG étrangères


Ce retrait d’autorisation envoie également un signal clair aux autres organisations internationales présentes au Niger.


Le gouvernement affiche sa détermination à renforcer les critères de supervision et d’évaluation des ONG sur son territoire, dans un effort de contrôle souverain.


À ce stade, ACTED et APBE n’ont pas encore réagi publiquement à leur interdiction, et il reste à voir si elles chercheront à contester cette décision.


Vers un nouveau cadre de coopération pour les ONG


Dans cette dynamique de contrôle renforcé, le Niger pourrait envisager l’élaboration d’un cadre réglementaire plus strict pour encadrer les activités des organisations internationales sur son sol.


Ce cadre pourrait prévoir des exigences accrues en matière de transparence financière, de rapports aux autorités locales, et d’évaluation de la conformité aux priorités nationales.


En réajustant la législation, le Niger entend veiller à ce que les projets mis en place par les ONG étrangères respectent pleinement ses intérêts et participent à son développement souverain.

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