
Le Général Abdourahamane Tiani a franchi un cap décisif mercredi en lançant la mise en œuvre des résolutions des Assises nationales de février 2025.
Au cœur de cette réforme, il a promulgué la Charte de la Refondation, un texte qui restructure l’organisation du pouvoir et lui accorde un mandat de cinq ans à la tête du pays.
Mais ce délai de 60 mois, qui semblait initialement fixe, comporte une clause importante : il est renouvelable en fonction de la situation politique et des objectifs de la Confédération des États du Sahel (AES).
Cette disposition ouvre la porte à une transition indéfinie, conditionnée aux seuls impératifs du régime.
Dissolution des partis politiques : une refonte totale du paysage politique
Dans la foulée, Tiani a signé une ordonnance dissolvant l’ensemble des partis politiques, un geste fort qui rompt définitivement avec le système précédent.
Présentée comme une nécessité pour assainir la vie politique, cette mesure élimine de fait toute opposition institutionnelle au pouvoir militaire.
Les formations politiques nigériennes, souvent divisées et accusées d’être instrumentalisées par des intérêts extérieurs, sont désormais mises à l’écart.
Reste à voir si ce coup de balai permettra réellement une refonte du paysage politique ou s’il s’agit d’un verrouillage du pouvoir.
Libération de détenus : une main tendue à la réconciliation
En parallèle, le Président a ordonné la libération de plusieurs détenus et condamnés, dans un geste qui s’inscrit dans une stratégie de réconciliation nationale. Il a déclaré :
« Le pardon et la réconciliation auxquels nous appelons ne peuvent s’opposer aux aspirations légitimes des Nigériens à la justice. »
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