Plus de 2 millions de personnes au Niger font face à l'insécurité alimentaire depuis octobre-décembre 2023, contraignant 15% de la population à se déplacer faute d'accès à la nourriture ou à l'aide. Selon Mohammed Chikhaoui, représentant d'ONG internationales au Niger, les décisions de la CEDEAO prises le 10 décembre risquent de compromettre gravement l'accès à l'assistance pour les plus vulnérables.
En effet, certains ONG dénoncent avec véhémence ce 12 décembre à Niamey que les sanctions de la CEDEAO contre le régime nigérien, sans exemptions humanitaires, affament les populations. La frontière avec le Bénin reste fermée à l'aide, affectant les 185 000 enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition aiguë.
Mohammed Chikhaoui souligne que "les appels humanitaires sont tombés dans l'oreille d'un sourd". Il craint que les sanctions financières et économiques compromettent également l'accès aux soins et à la nourriture. "C'est un message alarmant pour le peuple nigérien", dit-il.
Avec 4,3 millions de personnes ayant besoin d'aide d'urgence, les ONG déplorent le manque de prévision de couloirs humanitaires par la CEDEAO pour atténuer les souffrances. Les routes alternatives pour l'aide sont trop lentes, coûteuses et moins efficaces. "Nous devons voir un changement maintenant", exige Mohammed Chikhaoui.
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