C'est une nouvelle qui ravit forcément les autorités militaires. Les États-Unis ont annoncé la fermeture leur dernière base militaire au Niger, la base aérienne 201 à Agadez, bien avant la date prévue.
Le 5 août 2024, l'armée américaine a officiellement mis fin à ses opérations dans le pays, suivant les demandes du gouvernement militaire nigérien, aux prises avec des insurrections djihadistes.
Après le retrait de 800 soldats de Niamey en juillet, environ 200 militaires restaient à Agadez.
Africom a confirmé la finalisation du retrait des forces et du matériel, tout en précisant que la collaboration avec les forces nigériennes se poursuivrait pour garantir un départ en toute sécurité.
Sabrina Singh, porte-parole adjointe du Pentagone, a indiqué qu'environ vingt personnes demeurent au Niger, principalement à l'ambassade américaine à Niamey, pour organiser les dernières étapes du retrait.
Le colonel-major Mamane Sani Kiaou, chef d’état-major de l’armée nigérienne, a souligné lors d'une cérémonie de transfert des installations que ce retrait ne signifiait pas la fin de la coopération militaire entre les deux nations.
Cette décision est intervenue après que Niamey ait dénoncé en mars l'accord de coopération militaire avec les États-Unis, qualifié d'illégal.
Le général Kenneth Ekman d’Africom avait annoncé que le retrait se terminerait début août, soit plus d’un mois avant la date initiale.
Contrairement aux convois terrestres français, le retrait américain s’est effectué par voie aérienne.
Parallèlement, le Niger a renforcé ses liens avec la Russie, recevant instructeurs et matériel militaire, tout en développant des relations avec la Turquie et l’Iran.
Depuis une décennie, le Niger subit des attaques djihadistes, avec environ 1 500 victimes civiles et militaires au cours de l’année écoulée, selon l’Armed Conflict Location & Event Data Project.
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