top of page
Writer's pictureTowanou Johannes

Niger / levée d'immunité de Mohamed Bazoum : la Cour...


La cour d'État du Niger a captivé l'attention nationale et internationale ce vendredi en reportant au 7 juin la décision cruciale concernant la levée de l'immunité de l'ancien président Mohamed Bazoum. Renversé en juillet 2023 par un coup d'État militaire, Bazoum se retrouve dans une bataille juridique intense pour son avenir politique et personnel.


La décision de la Cour, annoncée par le magistrat Abdou Dan Galadima, président de la Cour d'État, fait suite à une demande des avocats de Bazoum. Ils ont soulevé des préoccupations quant à la notification adéquate de la procédure en cours et à la libre communication avec leur client, jetant ainsi un doute sur la légalité du processus.


Les accusations de "haute trahison" et d'"atteinte à la sûreté" portées contre Bazoum par les autorités militaires au pouvoir en août dernier ont intensifié le bras de fer judiciaire. Le report de l'affaire au 7 juin vise à garantir un débat contradictoire et à assurer le plein exercice du droit à la défense, selon Me Kadri Oumarou Sanda, le bâtonnier de l'ordre des avocats du Niger.


Le collectif international des avocats de Bazoum a salué cette décision tout en réaffirmant sa demande de mettre fin à la détention de Bazoum et de son épouse Hadiza, maintenus en résidence surveillée depuis le coup d'État de juillet 2023.


Leur fils, Salem Bazoum, a été libéré en janvier, mais les avocats insistent sur le fait qu'ils doivent pouvoir rencontrer leur client sans entrave et avoir accès à l'intégralité du dossier.


Cette saga juridique a également franchi les frontières du Niger. En février, les avocats de Bazoum ont sollicité l'intervention de la Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), qui avait ordonné la libération de Bazoum en décembre précédent. Cette démarche illustre l'ampleur et la complexité des enjeux entourant l'affaire, tant sur le plan national qu'international.


À mesure que la date fatidique du 7 juin approche, le suspense demeure palpable, alimentant les spéculations et les discussions politiques. L'issue de cette affaire pourrait non seulement déterminer le destin politique de Bazoum, mais aussi avoir des répercussions majeures sur la stabilité politique et juridique du Niger dans son ensemble.

Comments


bottom of page