top of page
Writer's pictureTowanou Johannes

Mali, Niger et Burkina amorcent une révolution

Assimi Goïta (Mali), Abdourahamane Tiani (Niger), Ibrahim Traoré (Faso)

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont franchi une étape historique pour rapprocher leurs populations. Réunis à Niamey le 21 novembre, ces trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont décidé d’abolir les frais d’itinérance pour les appels et SMS. Une mesure ambitieuse qui supprime les barrières financières et ouvre la voie à une connectivité régionale renforcée.


Un pacte pour l’intégration régionale


L’accord, signé par les agences de régulation des télécommunications des trois nations, prévoit la gratuité totale des appels et SMS entrants en itinérance au sein de la zone AES.


Selon Wenlassida Patrice Compaoré, secrétaire exécutif de l’Arcep Burkina Faso, cette initiative est bien plus qu’une simple avancée technique.


« Elle permet de rapprocher nos peuples en éliminant les obstacles à la mobilité et aux échanges. »


Ce projet reflète une ambition partagée : celle de bâtir un espace intégré où les frontières ne limitent plus l’accès aux technologies.


L’élan vers une Afrique connectée


En marge de cette annonce, le Togo, représenté par Michel Yaovi Galley, directeur général de l’Arcep Togo, a montré un vif intérêt pour rejoindre cette dynamique.


Déjà partenaire du Mali depuis décembre 2023 dans un accord similaire, le Togo aspire à élargir son réseau free roaming en collaborant avec le Niger et le Burkina Faso.


Cette ouverture pourrait élargir les perspectives d’intégration régionale, au-delà du cadre restreint de l’AES.


Un signal fort des régimes militaires


Ce protocole marque également un jalon politique important pour les pays membres de la confédération.


En dépit de leurs défis sécuritaires et économiques, les gouvernements en place dans ces trois pays ont démontré leur volonté de coopérer pour renforcer les liens humains et économiques dans la région.


Depuis 2016, le projet « free roaming » progresse en Afrique de l’Ouest, impliquant des pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou encore le Bénin.


Mais cette initiative entre les trois membres de l’AES se distingue par son caractère stratégique et son potentiel d’impact immédiat.


Vers une union technologique durable


L’abolition des frais d’itinérance n’est pas qu’une avancée technologique ; elle symbolise un engagement commun pour un avenir interconnecté.


Ce projet ouvre la voie à une Afrique de l’Ouest où les télécommunications deviennent un levier clé de l’intégration sociale et économique.


Avec cette mesure, l’AES trace une voie vers une connectivité sans frontières, consolidant l’idée d’une union technologique et économique capable de relever les défis du Sahel.


Kevin TCHEDE



Comentarios


bottom of page