Le Premier ministre de la transition malienne, Choguel Kokalla Maïga, intensifie ses critiques à l’encontre de la junte au pouvoir.
Lors d’un meeting tenu samedi après-midi avec les partisans de son mouvement, le M5-RFP, il a dénoncé des pratiques qu’il estime être des régressions majeures sur le plan politique et social.
Il reproche notamment le report unilatéral de la fin de la transition, initialement prévue pour le 26 mars 2024, sans concertation au sein du gouvernement.
Des pratiques controversées au sommet de l’État
Dans une déclaration qui ne manque pas de faire écho aux frustrations populaires, Choguel Maïga a lancé :
« Des pratiques que le peuple malien a ouvertement et publiquement combattues, hier seulement, sous l’ancien régime, refont surface, au galop, quand ils n’ont pas pignon sur rue aujourd’hui. En effet, depuis la remise en cause du Pacte d’honneur scellé le 24 mai 2021, les choses vont de mal en pis. »
Ce "pacte d’honneur", conclu après le coup de force ayant porté les militaires au pouvoir, symbolisait un engagement à mener une transition inclusive et respectueuse des aspirations démocratiques du peuple malien.
Mais selon le Premier ministre, cet engagement semble désormais bafoué.
Une transition qui titube
Choguel Maïga a également évoqué le "véritable risque de reculs aussi bien politiques que sociaux" pour le Mali, attribuant ces régressions à une gouvernance autoritaire.
Il a dénoncé le report des échéances électorales sans consultation préalable, affirmant :
« Ce n’est pas normal dans un gouvernement. Le Premier ministre ne peut pas apprendre dans les médias que les élections sont reportées sans débat au sein de l’exécutif. »
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