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Writer's pictureTowanou Johannes

Mali : le Général Assimi Goïta charge violemment la Cedeao

Général Assimi Goïta/ Président de Transition ©Sputnik

Le général Assimi Goïta, chef de la junte militaire au Mali, a une fois de plus surpris par ses propos incendiaires à l'égard de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Dans un discours fleuve, il a dénoncé l’organisation régionale, l'accusant de méthodes similaires à celles des groupes terroristes.


"La CEDEAO, c'est du terrorisme"


Dans un ton particulièrement virulent, Assimi Goïta a déclaré :

« La CEDEAO, c'est du terrorisme. La CEDEAO est comme les terroristes. »

Poursuivant son attaque, il a affirmé que la CEDEAO agit comme une force oppressive, rappelant l’embargo imposé contre le Mali :

« La CEDEAO agresse un pays, instaure un embargo, personne ne sort et personne ne rentre. Aucun produit ne sort ou ne rentre, y compris le carburant. Même les médicaments ne passaient pas. »

Pour Goïta, la seule différence entre la CEDEAO et les terroristes réside dans l’absence d’armement pour les premiers :

« La CEDEAO et les terroristes, la seule différence, c’est que les uns portent des armes et les autres non. »

Un départ acté


Le chef de la junte a également confirmé que le Mali quitte définitivement l’organisation régionale :

« Nous allons quitter ce machin. Que les gens qui ne croient pas soient sûrs que nous avons quitté la CEDEAO. On allait quitter la CEDEAO, il y a longtemps. Après l’embargo, j’ai instruit au ministre des finances et à celui des Affaires Étrangères de faire ce travail. »

Assimi Goïta a aussi exhorté à la solidarité entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, soulignant leur destin commun :

« Si tu aimes le Mali, tu dois aimer le Burkina et tu dois aimer le Niger. »

Quelle lecture faire de cette sortie ?


Ces propos, bien que puissants, soulèvent des questions. Accuser la CEDEAO de terrorisme est une rhétorique qui simplifie un débat complexe sur les sanctions économiques et diplomatiques.


Si l’embargo a effectivement causé des souffrances, plusieurs observateurs rappellent que des produits essentiels, tels que l'électricité fournie par la Côte d’Ivoire ou certains médicaments, n’étaient pas concernés par ces restrictions.


Cette nuance jette un doute sur certaines affirmations de Goïta.


De plus, qualifier la CEDEAO de "terroriste" risque d'isoler davantage le Mali sur la scène internationale et d’attiser les tensions avec des voisins comme la Côte d’Ivoire, le Ghana ou le Sénégal, qui ont été critiqué par Assimi Goïta.


Cette stratégie de confrontation pourrait s’avérer coûteuse, à moins que le Mali ne parvienne à consolider de nouveaux partenariats régionaux ou internationaux pour compenser cette rupture.



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