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Mali : Choguel Maïga accuse le Général Assimi Goïta de charlatanisme

Choguel Maïga / Ancien Premier Ministre du Mali

L’ancien Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, a jeté un pavé dans la mare en révélant les coulisses des décisions prises par la junte au pouvoir. Selon lui, il avait proposé aux militaires de nommer un président élu pour conduire la transition, mais ces derniers auraient préféré s’appuyer sur des conseils mystiques plutôt que politiques.


Une proposition écartée par la junte


Choguel Maïga affirme avoir suggéré aux autorités militaires de désigner une figure élue pour présider la transition, une option qui, selon lui, aurait pu garantir plus de stabilité et de légitimité au processus de transition politique au Mali.


Mais sa proposition aurait été catégoriquement rejetée par la junte, qui aurait eu « d’autres agendas ».

« J’ai proposé aux militaires de désigner un président élu pour mener la transition, mais ils ont préféré écouter des marabouts et des féticheurs.

Cette déclaration, lourde de sous-entendus, jette une lumière crue sur les coulisses du pouvoir au Mali.


En évoquant une influence occulte dans les décisions politiques, l’ancien Premier ministre tente-t-il de dénoncer une perte de rationalité dans la gestion de l’État, ou s’agit-il d’une attaque personnelle contre ses anciens alliés militaires ?


Quoi qu’il en soit, ce propos risque de résonner fortement dans l’opinion publique, où la question de la gouvernance reste au cœur des préoccupations.


Le poids de la mystique dans la gouvernance militaire


Cette déclaration soulève des interrogations sur l’influence des croyances ésotériques au sommet de l’État malien.


Le recours aux marabouts et aux féticheurs est une pratique courante dans plusieurs sphères de la société ouest-africaine, y compris dans le monde politique, où certains leaders s’appuient sur des figures spirituelles pour prendre des décisions importantes.


Si Choguel Maïga insinue que la junte a privilégié des conseils occultes à une démarche plus démocratique, cela pourrait être perçu comme une critique sévère de leur méthode de gouvernance et une attaque directe contre le Général Assimi Goïta.


Certains y verront un aveu d’un pouvoir dirigé par l’irrationnel plutôt que par des considérations politiques et stratégiques solides.


Un message politique derrière la critique ?


L’ex-Premier ministre, qui a été évincé par Assimi Goïta, Président de Transition en novembre 2024 après plusieurs mois de tensions avec la junte, ne cache plus ses désaccords avec les militaires.


Son éviction, sur fond de divergences sur la gestion du pays, a laissé des traces, et cette sortie médiatique s’inscrit dans une volonté évidente de se repositionner sur l’échiquier politique malien.

« Le pouvoir est comme l’alcool. Quand on prend le premier verre, on est comme un cabris, on saute partout. Quand on prend le deuxième verre, on se croit plus fort. On essaye de faire peur aux autres. Et quand on prend le troisième verre, on détruit tout ce qu’on a construit »

Cette métaphore forte illustre une vision pessimiste de l’évolution des régimes politiques lorsqu’ils s’éternisent au pouvoir.


Selon Choguel Maïga, les militaires seraient tombés dans l’euphorie du pouvoir, passant de l’enthousiasme initial à une arrogance grandissante, avant de sombrer dans des décisions autodestructrices.


Une telle analyse renforce l’idée qu’il voit la junte actuelle comme un pouvoir en déclin, incapable de maintenir un cap cohérent pour le Mali.


Un débat relancé sur l’avenir du Mali


Ces révélations interviennent alors que le Mali traverse une période de grande incertitude politique.


La transition militaire, initialement censée conduire à des élections démocratiques, semble s’enliser dans des prolongations successives, alimentant frustrations et interrogations sur les véritables intentions des dirigeants actuels.

« Le peuple malien a tout supporté parce qu’il croyait aux actions qu’on menait. Les critiques tous azimuts n’ont pas découragé les Maliens. Senghor disait que l'émotion est nègre, la raison est hellène. Il faut qu’on sorte de l’émotion et voir les choses avec raison. »

Cette citation s’adresse directement à la population malienne, l’invitant à prendre du recul face aux événements politiques en cours.


En invoquant Léopold Sédar Senghor, Choguel Maïga joue la carte de l’intellectualisme et de la rationalité contre l’émotion et l’instinct.


En clair, il appelle à une analyse froide et réfléchie de la situation, suggérant que les Maliens doivent désormais juger les actions de la junte avec raison et non avec passion.


Un tournant politique ?


En multipliant ces attaques, l’ancien Premier ministre semble préparer son retour sur la scène politique.


Sa critique des décisions militaires et son appel à une gouvernance plus rationnelle suggèrent qu’il veut incarner une alternative crédible.


Toutefois, il devra convaincre une population qui a longtemps soutenu la junte par rejet de l’ancien système politique.


Loin d’être une simple anecdote, cette accusation de Choguel Maïga risque de nourrir le débat sur la gouvernance actuelle et les influences qui pèsent sur les décisions de la junte.


L’ancien Premier ministre, en jetant la lumière sur ces pratiques, pose une question essentielle : le Mali est-il gouverné par des choix politiques rationnels ou par des influences occultes ?


Reste à voir si les autorités militaires réagiront à ces accusations qui, au-delà de leur aspect symbolique, pourraient fragiliser davantage une transition déjà sous haute tension.



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