Dimanche dernier, le nord du Mali a été le théâtre d'une nouvelle escalade de violence avec des frappes de drones qui ont causé la mort d'au moins vingt civils à Tinzaouatène, à la frontière algérienne.
Conduite par l'armée malienne en collaboration avec des mercenaires russes du groupe Wagner, cette opération militaire a laissé derrière elle un lourd bilan humain, avec plusieurs enfants parmi les victimes.
Les témoignages divergent sur les cibles de ces frappes. Selon des sources séparatistes, un élu local et une ONG, les drones ont touché des civils réunis près d'une pharmacie et d'autres bâtiments, entraînant un véritable carnage.
Mohamed Elmaouloud Ramadane, porte-parole des séparatistes, a vivement dénoncé ces frappes, affirmant que les missiles ont dévasté des zones habitées.
De leur côté, les autorités maliennes réfutent ces accusations. Elles maintiennent que les frappes visaient des "cibles terroristes", précisant dans un communiqué que des véhicules chargés d'armes avaient été identifiés dans une cour à Tinzaouatène.
L'armée affirme avoir éliminé une vingtaine de combattants armés lors de cette opération.
Cet incident s'inscrit dans un climat de tensions croissantes, où les affrontements entre forces maliennes, appuyées par leurs alliés russes, et groupes séparatistes se sont intensifiés.
Bien que l'armée ait repris plusieurs localités stratégiques comme Kidal, les accusations de bavures à l'encontre de civils continuent de ternir l'image de cette guerre, déjà lourde de conséquences pour les populations du nord du Mali.
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