top of page
Writer's pictureTowanou Johannes

Mali: Bamako durcit le ton et met en garde


À l'occasion de la 79ᵉ session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, le colonel Abdoulaye Maïga, ministre d’État malien, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, ainsi que porte-parole du gouvernement, a tenu des propos particulièrement acerbes à l'encontre de l'Algérie. Dans un discours offensif, il a accusé les diplomates algériens d’abriter des terroristes et a déclaré la fin des accords d'Alger, un traité de paix autrefois crucial entre le Mali et les groupes armés du nord.


"Les accords d'Alger sont morts"


S’adressant directement aux représentants algériens, Maïga a affirmé sans détour :


"M. Le Ministre des Affaires étrangères (Algérien), l’Accord est bel et bien mort, vos incantations ne serviront pas à le ressusciter." 


Il a ensuite ajouté :


"Vous me donnez l’occasion d’une part, de vous réitérer que nul ne peut aimer le Mali plus que les Maliens, et d’autre part, de vous rappeler que le Mali et son peuple ne seront pas des spectateurs face aux assauts et à l’adversité : pour chaque mot employé de travers, nous réagirons par réciprocité, pour chaque balle tirée contre nous, nous réagirons par réciprocité. À bon entendeur, tant pis !".


Avec ces paroles incisives, Maïga a clairement exprimé le refus du Mali de se soumettre aux conditions extérieures ou à des tentatives perçues de manipulation venant d'Alger.


Une position qui renforce clairement la posture souveraine du pays face à des tensions grandissantes.


Le rappel des devoirs historiques


Le colonel Maïga a également profité de la tribune onusienne pour rappeler à l'Algérie les liens historiques entre les deux nations. Il a notamment fait cas de l’aide cruciale apportée par le Mali lors de la guerre de libération algérienne.



Il a lancé une pique directe aux diplomates algériens :


"Le Mali exige de ces deux énergumènes diplomatiques qu’ils cessent d’entrer dans l’histoire à reculons. Manifestement, ils ignorent tout, à la fois, de l’histoire entre les peuples frères du Mali et de l’Algérie, et la contribution exceptionnelle du Mali à la guerre de libération algérienne, et certainement de la géographie, car ils considèrent, à tort, le Mali comme une wilaya, c’est-à-dire une province algérienne."


Ces propos soulignent le mécontentement du Mali face à ce qu'il perçoit comme une ingérence et une mauvaise lecture historique de la part de l'Algérie.


Le ton employé par le ministre malien reflète une détermination claire : le Mali entend protéger sa souveraineté coûte que coûte et ne tolérera aucune condescendance, même de la part de ses voisins historiques.


Une escalade dans les tensions


Cette intervention, marquée par des accusations et des mises en garde sévères, risque d'intensifier les tensions entre Bamako et Alger.


En confirmant la fin des accords d’Alger, le Mali se distance définitivement d'un processus de paix qui, selon ses dirigeants, n'a plus lieu d'être.


L'avenir des relations entre ces deux pays africains semble de plus en plus incertain, alors que le gouvernement malien adopte une ligne résolument ferme sur la scène internationale.

Opmerkingen


bottom of page