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Writer's pictureTowanou Johannes

Mali: Assimi Goïta reçoit une invitation inattendue


Il s'agit d'une invitation pour le moins inattendue. Le président ivoirien Alassane Ouattara a lancé une invitation officielle à son homologue malien, Assimi Goïta, pour une visite à Abidjan.


Cette annonce, relayée par le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, intervient dans un contexte tendu marqué par des différends diplomatiques et sécuritaires entre les deux pays voisins.


Assimi Goïta, actuellement président de l'Alliance des États du Sahel (AES), qui regroupe le Mali, le Niger, et le Burkina Faso, n’a pas encore répondu à l’appel de son homologue ivoirien.


Cette absence de réponse est révélatrice des frictions persistantes entre Bamako et Abidjan, exacerbées par plusieurs événements récents.


Un passé tendu


L’arrestation de 46 militaires ivoiriens au Mali l'année dernière a significativement détérioré les relations entre les deux nations.


Ces militaires, accusés par les autorités maliennes de "mercenariat", avaient été libérés après des négociations ardues, mais la méfiance demeure.


Cette affaire a laissé des cicatrices profondes dans la diplomatie régionale, affectant non seulement les relations bilatérales, mais aussi l'ensemble de la coopération au sein de la région sahélienne.


La crise nigérienne : un nouvel épisode de tension


La situation s’est encore compliquée après le coup d’État du 26 juillet 2023 au Niger.


Alassane Ouattara a exprimé son intention de déployer des troupes ivoiriennes pour rétablir le président déchu Mohamed Bazoum à Niamey, une décision qui a suscité une vive hostilité de la part de Bamako.


Assimi Goïta et ses homologues de l'AES ont interprété cette démarche comme une ingérence dans les affaires intérieures du Niger, accentuant la fracture diplomatique avec la Côte d’Ivoire.


Les accusations du Burkina Faso


Récemment, les relations entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire ont également été mises à rude épreuve.


Le capitaine Ibrahim Traoré, qui dirige le Faso, a accusé la Côte d'Ivoire et le Bénin d’abriter des bases militaires françaises ayant pour objectif de déstabiliser son pays.


Ces allégations ont exacerbé les tensions régionales, soulignant la méfiance croissante envers les influences étrangères et les intentions des voisins immédiats.


Une tentative de réconciliation ?


Malgré ces tensions, les deux présidents pourraient chercher à recoller les morceaux.


La visite potentielle d’Assimi Goïta à Abidjan pourrait représenter une opportunité significative pour rétablir un dialogue constructif et apaiser les tensions.


Pour Alassane Ouattara, cette rencontre pourrait servir à réaffirmer l’engagement de la Côte d’Ivoire en faveur de la stabilité régionale et à trouver des solutions communes aux défis sécuritaires et économiques qui touchent l’ensemble de la sous-région ouest-africaine.


Les défis de l'AES


L’Alliance des États du Sahel, sous la présidence d’Assimi Goïta, a pour ambition de renforcer la coopération entre le Mali, le Niger, et le Burkina Faso.


Toutefois, les tensions et les pressions externes compliquent cette tâche.


La capacité de Goïta à gérer ces défis et à favoriser une coopération harmonieuse avec des voisins comme la Côte d’Ivoire sera cruciale pour la pérennité et l’efficacité de l’AES.

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