C'est une nouvelle manifestation des relations difficiles entre l'État et L'Église. La ville de Lubumbashi, en République démocratique du Congo (RDC), est secouée par une montée des tensions entre l’Église catholique et les autorités militaires. Au cœur de la polémique : l’enlèvement d’un séminariste et l’interdiction d’une messe dans un camp militaire. Ces événements mettent en lumière un conflit latent autour d’un terrain disputé.
Un séminariste enlevé, une messe interdite
Tout commence avec l’enlèvement d’un séminariste, vendredi dernier, par des militaires.
Deux jours plus tard, une célébration prévue pour la fête du Christ Roi est annulée sur ordre des autorités militaires, provoquant une vive réaction de l’archevêque de Lubumbashi, Monseigneur Fulgence Muteba.
Ce dernier accuse l’armée de « graves excès de pouvoir ». Ces actes, jugés inacceptables par l’Église, sont interprétés comme une tentative d’intimidation liée à un litige foncier concernant le grand séminaire Saint-Paul de Tshamalale.
Malgré une décision judiciaire en faveur de l’Église, des acteurs politiques et militaires continueraient à revendiquer ce terrain.
L’Église s’insurge contre une ingérence
Dans une déclaration ferme, Monseigneur Muteba a rappelé le principe de séparation entre l’Église et l’État :
« L’Église et l’État sont des institutions distinctes. Ce qui se passe ici est une violation flagrante de nos droits. »
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