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Writer's pictureTowanou Johannes

Kinninsi ou la rançon du sang; une œuvre qui secoue les consciences


Le 19 octobre 2024, le lancement de Kinninsi ou la rançon du sang a marqué un moment fort pour la culture béninoise.


Écrite par le chroniqueur Yaya Osseni, cette pièce de théâtre en 10 actes a été dévoilée à la bibliothèque Bénin Excellence de la Faculté des Sciences de la Santé de Gbégamey.


L'événement a rassemblé plusieurs personnalités importantes, notamment une délégation venue du Nigeria, soulignant l’intérêt international suscité par cette œuvre.


Par sa thématique poignante et ses enjeux universels, Kinninsi ou la rançon du sang ne se contente pas de toucher le public local, mais ambitionne d'interpeller un large auditoire sur les questions contemporaines qui affectent les sociétés, qu'elles soient africaines ou non.


Une plongée dans les ténèbres de la cybercriminalité


La pièce plonge le public dans un univers sombre, explorant des thèmes poignants tels que la justice, la cybercriminalité, le vaudou, le sacrifice humain, les valeurs humaines et les dilemmes sociaux.



À travers un récit dramatique et réaliste, elle soulève des questions essentielles sur les comportements humains face à la tentation de la richesse facile et les pratiques occultes qui semblent s'y associer.


Selon Yaya Osseni, l'œuvre trouve son origine dans un rêve troublant :


« Ce livre est le fruit d'un cauchemar fait en 2019 à Sainte Rita qui s'est étrangement réalisé en 2020 avec l'assassinat de la petite Garcia Prunelle Oke Assogba. Ses organes ont été prélevés pour faire des savons dits de chance. »


Pour l'auteur, Kinninsi ou la rançon du sang n’est pas qu'une fiction, mais une œuvre cathartique qui cherche à exorciser les horreurs de l'esprit humain tout en sensibilisant le public aux dangers réels de certaines croyances.


Contextualisation des thèmes juridiques


En complément de la présentation théâtrale, une communication sur le droit pénal a été organisée.


Elle visait à contextualiser les thématiques abordées dans l'œuvre, en mettant en lumière les liens entre la fiction et les réalités juridiques de la société contemporaine.


Cette intervention, qui a suscité l'intérêt du public, a permis de mieux comprendre les implications légales des crimes évoqués, notamment en matière de cybercriminalité et de trafic d'organes.


En abordant les aspects légaux, la pièce ne se contente pas de dénoncer les abus, mais incite aussi à une réflexion sur la responsabilité des institutions et sur les moyens concrets de lutte contre ces pratiques déshumanisantes.


Une vente aux enchères pour soutenir la littérature béninoise


La séance s'est achevée par une vente aux enchères de l’ouvrage, offrant aux participants l'occasion d'acquérir cette pièce marquante tout en soutenant l'auteur.


Cet acte symbolique, plus qu'un simple geste commercial, a permis de renforcer le lien entre les spectateurs et l'œuvre, les invitant à s'approprier le message qu'elle véhicule.


Chaque exemplaire vendu représentait non seulement un soutien financier à l'auteur, mais aussi un engagement personnel en faveur de la diffusion des œuvres littéraires locales.


Le lancement de Kinninsi ou la rançon du sang s’impose ainsi comme un succès, contribuant à la promotion de la culture et de la littérature béninoise, tout en éveillant les consciences sur les réalités sombres de la société actuelle.


La pièce laisse une empreinte durable, appelant à un éveil collectif face aux défis sociaux et moraux du monde moderne.

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