Le célèbre activiste panafricaniste Kemi Seba a officiellement perdu sa nationalité française.
Le décret de déchéance, publié au journal officiel, a marqué un tournant significatif dans la carrière de cet ardent défenseur des droits des Africains.
Le texte officiel stipule que "sur l'avis conforme du Conseil d'État, Stellio Gilles Robert Capa Chichi a perdu la nationalité française".
Pour Kemi Seba, né sous le nom de Stellio Gilles Robert Capa Chichi, cette décision n'est pas une surprise, mais plutôt une confirmation de son long combat contre ce qu'il appelle la "néocolonialisme et la négrophobie systémique" de la France.
Un combat de longue date
Kemi Seba a quitté la France il y a près de 14 ans, dénonçant les politiques néocoloniales et racistes du pays.
Installé en Afrique, il a continué son activisme avec vigueur, brûlant symboliquement son passeport français il y a plusieurs mois, un acte largement diffusé sur les réseaux sociaux.
Son discours reste sans compromis :
"Plus de nationalité française ? Gloire à Dieu. Libéré je suis de ce fardeau. J’ai quitté la France depuis bientôt 14 ans à cause de sa politique néocoloniale et de sa négrophobie systémique que je combats depuis l’Afrique frontalement ; j’ai de plus brûlé le passeport depuis plusieurs mois déjà. Me retirer la nationalité car je critique votre néocolonialisme est, chères autorités françaises, une reconnaissance (TRÈS PEU STRATÉGIQUE) de votre part, de l’efficacité de mon travail politique contre VOUS AUTRES, les tenants de cette Françafrique."
Une décision tardive mais symbolique
Pour Kemi Seba, cette décision du Conseil d'État arrive tardivement, mais elle n'en reste pas moins symbolique.
Il avait déjà anticipé cette possibilité en préparant une demande d'abandon de nationalité, qui attendait sur le bureau de son avocat :
"La décision du Conseil d’État vient très en retard, mais mieux vaut tard que jamais. Ma lettre de demande d’abandon de nationalité trônait, comme nous l’avions annoncé au Conseil d’État, sur le bureau de mon avocat depuis plusieurs mois au cas où ce même conseil désavouerait le ministère de l’Intérieur."
Une nouvelle étape dans la lutte
Pour Kemi Seba, la perte de la nationalité française n'est pas un frein, mais un carburant supplémentaire pour son mouvement.
Il voit cette déchéance comme une nouvelle étape de son combat contre la Françafrique :
"Tout rentre dans l’ordre désormais. C’est maintenant que tout commence. Courage à vous, car vous venez de nous rajouter des tonnes de litres d’essence dans notre moteur politique."
Comments