
C'est une sentence historique pour un crime monstrueux, odieux et révoltant.
Aux États-Unis, un couple blanc a été condamné à des peines cumulées de 375 ans de prison pour avoir réduit en esclavage cinq enfants noirs qu’ils avaient adoptés.

Jeanne Kay Whitefeather et Donald Lantz, jugés en Virginie-Occidentale, ont sciemment ciblé ces enfants "en raison de leur race", selon la juge Maryckaire Akers.
L'affaire, qui a choqué l’opinion publique, met en lumière des années d’abus extrêmes.
Le tribunal a infligé 215 ans de prison à Whitefeather et 160 ans à Lantz, les reconnaissant coupables de trafic d’êtres humains, travail forcé et maltraitance infantile.
En plus de leur incarcération à perpétuité, ils devront verser 280 000 dollars à chacune de leurs victimes.
Des enfants traités comme des esclaves
Tout commence dans le Minnesota, où le couple adopte les cinq enfants avant de déménager dans l’État de Washington, puis en Virginie-Occidentale en mai 2023.
À leur arrivée dans la petite ville de Sissonville, âgés de 5 à 16 ans, ces enfants sont immédiatement soumis à un traitement inhumain.
L’horreur éclate lorsqu’un voisin observe une scène glaçante : Donald Lantz enferme sa fille adoptive et son frère adolescent dans un cabanon avant de repartir, indifférent.
Alertée, la police intervient et libère les deux prisonniers à l’aide d’un pied-de-biche.
Une fois sur place, les forces de l’ordre découvrent des enfants en haillons, le corps marqué de blessures. L’aîné est pieds nus, ses pieds en sang.
Des témoignages accablants viennent appuyer les faits. Les voisins confient qu’ils n’ont jamais vu ces enfants jouer, seulement travailler.
Ils étaient contraints d’accomplir des tâches éreintantes sous les ordres de Lantz, notamment soulever de lourdes charges dans le jardin.
"Un enfer sur terre"
Au cours du procès, l’aînée des enfants témoigne d’une existence rythmée par la souffrance et l’humiliation.
"Nous étions constamment insultés. Whitefeather ne cessait de tenir des propos racistes."
Elle décrit un quotidien où les travaux forcés étaient la norme, notamment lorsqu’ils vivaient dans l’État de Washington.
Face aux accusés, elle assène :
"Vous avez fait de la Virginie-Occidentale, un endroit proche du paradis, un enfer sur terre pour nous. Que Dieu ait pitié de vos âmes, car ce tribunal, lui, ne le fera pas."
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