Guinée Équatoriale / affaire Baltasar : le gouvernement prend position
Le gouvernement de la République de Guinée équatoriale a réagi officiellement suite à la diffusion massive de vidéos à caractère sexuel mettant en scène Baltasar Ebang Engonga, ancien directeur de l'Agence nationale d'investigation financière (ANIF). Ce scandale, devenu viral sur les réseaux sociaux, a provoqué un tollé dans le pays et attiré l’attention de la communauté internationale, suscitant des questions sur l’éthique et les valeurs morales dans la fonction publique équato-guinéenne.
La déclaration officielle du gouvernement
Dans un communiqué diffusé le 8 novembre 2024, le Ministre d'État chargé de l'information, Jerónimo Osa Osa Ecoro, a relayé la position officielle du gouvernement en sa qualité de porte-parole.
Le gouvernement a condamné fermement le comportement de Baltasar Ebang Engonga, le qualifiant de grave atteinte aux valeurs morales de la société équato-guinéenne.
Le communiqué souligne que les actes reprochés à l'ancien haut fonctionnaire sont non seulement contraires aux normes d’éthique en vigueur, mais constituent également une violation des principes de responsabilité qui doivent guider les membres de l’administration.
Un impact néfaste sur l'image publique du pays
Le gouvernement a également exprimé son inquiétude face aux répercussions de ce scandale sur la réputation du pays, estimant que ces événements nuisent gravement à la bonne image de la Guinée équatoriale.
La diffusion des vidéos aurait généré une onde de choc dans la société, fragilisant la cohésion sociale et la dignité de nombreuses personnes affectées.
Le communiqué souligne que le gouvernement envisage cette situation avec une attention particulière, reconnaissant l’impact négatif que cette affaire pourrait avoir sur la confiance du public envers les institutions.
Des actions concrètes pour établir les responsabilités
Pour réagir à cette situation, le Procureur général de la République a été mandaté pour ouvrir une enquête exhaustive, visant à identifier toutes les parties impliquées et à définir les responsabilités administratives, civiles et pénales.
Le communiqué précise que cette enquête devra prendre en compte des paramètres juridiques clés, notamment la distinction entre la vie privée et la vie publique, ainsi que la question du consentement et la violation de la vie privée.
Ces éléments permettront de traiter l’affaire dans le respect des lois en vigueur, tout en protégeant les droits de ceux qui pourraient se sentir lésés par la diffusion de ces contenus.
Un engagement renouvelé pour la protection des droits des femmes et desmineurs
Le gouvernement a profité de cette déclaration pour réaffirmer son engagement en faveur de la promotion de l’honneur et de la dignité des femmes équato-guinéennes ainsi que des droits des mineurs.
Il a annoncé son intention de renforcer ses efforts en matière de protection des droits fondamentaux, tout en collaborant avec la société civile pour analyser et comprendre les racines de tels comportements au sein de la société.
Cette démarche s'inscrit dans la politique globale de la Guinée équatoriale, orientée vers l'amélioration de la protection des droits des citoyens, notamment face aux défis posés par l’utilisation croissante des réseaux sociaux.
Vers une législation renforcée sur les réseaux sociaux et la cybercriminalité
Le gouvernement a également mis en avant son ambition d’instaurer une législation plus stricte pour encadrer l’usage des réseaux sociaux et lutter contre la cybercriminalité.
Cette initiative prévoit de renforcer le Code d’éthique et de conduite pour les personnalités publiques et de réglementer davantage l’usage des plateformes numériques, afin de limiter la propagation de contenus potentiellement nuisibles.
Cette orientation vise à protéger la vie privée des citoyens et à préserver la réputation du pays dans un monde de plus en plus connecté.
Une Guinée équatoriale engagée pour un avenir meilleur
Par ce communiqué, le gouvernement équato-guinéen, sous la direction du Président Teodoro Nguema Obiang Mbasogo, réaffirme sa volonté de bâtir une société respectueuse des droits fondamentaux et des valeurs morales.
Cette affaire, bien que déplorable, incite les autorités à renforcer les mécanismes de contrôle au sein de l’administration publique et à s’engager pour une utilisation responsable et respectueuse des nouvelles technologies.
En conclusion, ce scandale a révélé la nécessité d'une réponse forte et coordonnée du gouvernement pour restaurer la confiance publique et protéger les valeurs éthiques de la Guinée équatoriale.
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