C’est une décision qui fait l’effet d’une bombe. Le Président bissau-guinéen a décidé de la dissolution du parlement de son pays ce lundi 4 décembre. Une décision qui intervient après une nouvelle tentative de putsch alors qu’il était hors du pays au sommet de la Cop 28 à Dubaï. Des affrontements avaient semé peur et panique dans la capitale, dans la nuit du jeudi au vendredi 1er décembre. Ce lundi matin, Umaro Cissoco Embalo dissout le Parlement, dominé par l’opposition. En effet, c’est le PAIGC, historique parti ayant fait la lutte d’indépendance du pays, qui a gagné les législatives en menant une coalition dénommée Terra Ranka.
Pour rappel, c’est l’interrogatoire de deux ministres issus de cette coalition d’opposition qui avaient servi d’alibi à la garde nationale et déclenché les événements du week-end écoulé. Une ingérence dénoncée par le président Cissoco Embalo, qui à travers cette dissolution, entraîne donc un nouveau scrutin législatif.
« La date des prochaines élections législatives sera fixée le moment opportun, conformément aux dispositions [...] de la Constitution », indique ce lundi un décret présidentiel communiqué à la presse. Le président Embalo mentionne la « complicité » entre la Garde nationale et « certains intérêts politiques au sein même de l'appareil d'État ».
« Après cette tentative de coup d'État menée par la Garde nationale et devant les preuves fortes de l'existence de complicités politiques, le fonctionnement normal des institutions de la République est devenu impossible. Ces faits confirment l'existence d'une grave crise politique », a-t-il ajouté.
Jadis dans l’opposition, le président Embalo entretient de longue date, des relations tumultueuses avec le PAIGC, désormais dans l’opposition.
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