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Guerre à l'est : le message de Cyril Ramaphosa à Paul Kagame

Writer's picture: Towanou JohannesTowanou Johannes
Cyril Ramaphosa, Président sud-africain / Félix Tshisekedi, Président de la Rd Congo

L'Afrique du Sud a clairement réaffirmé sa position aux côtés de Kinshasa.


Face à l’agression rwandaise en République Démocratique du Congo (RDC), le président sud-africain Cyril Ramaphosa a réaffirmé son soutien indéfectible à Kinshasa.


Dans une déclaration forte, il a rappelé l’engagement historique de l’Afrique du Sud à soutenir les nations africaines qui avaient aidé à la libération de son pays.

« En tant que pays, nous avons le devoir de soutenir les nations d’Afrique dont la solidarité et le soutien matériel ont contribué à assurer notre libération. L’Afrique du Sud ne relâchera pas son soutien au peuple de la RDC afin qu’il puisse obtenir la paix et la sécurité qu’il mérite légitimement. »

Un tribut payé par le sang


Mais cet engagement a un prix. L’Afrique du Sud a récemment perdu 13 soldats dans les combats opposant les forces armées congolaises (FARDC) et la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SAMIDRC) aux rebelles du M23, appuyés par l'armée rwandaise (RDF).


Ramaphosa a tenu à honorer la mémoire de ces soldats tombés en mission.


Dans un contexte de guerre où la situation reste tendue et imprévisible à Goma et Sake, l'Afrique du Sud continue d'assurer un soutien logistique et militaire aux troupes engagées sur le terrain.


La ministre de la Défense Angie Motshekga et le commandement militaire sud-africain veillent à ce que les forces de la SAMIDRC disposent de tout le nécessaire pour remplir leur mission.


Une mission pour la paix, pas une déclaration de guerre


Ramaphosa a également tenu à clarifier la position de son pays : la présence militaire sud-africaine en RDC n'est pas un acte de guerre contre un État souverain, mais une mission de paix.


L’Afrique du Sud agit dans le cadre des efforts de la SADC et des Nations Unies pour restaurer la stabilité dans la région et protéger des milliers de civils menacés par le conflit.


Il a rappelé la nécessité de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC, tout en appelant toutes les parties à embrasser pleinement les initiatives diplomatiques en cours, comme le Processus de Nairobi et les accords de Luanda.


Un appel à la communauté internationale


Ramaphosa appelle la communauté internationale à faire pression pour mettre fin à cette agression et éviter une généralisation du conflit dans la région des Grands Lacs.


Pour rappel, durant la lutte contre l’apartheid, plusieurs nations africaines, dont la RDC, avaient soutenu le Congrès National Africain (ANC) en exil.


Aujourd’hui, Pretoria semble vouloir honorer cette dette historique en se positionnant aux côtés de la RDC face à l’agression rwandaise.


Au prix du sang, l'Afrique du Sud veut s’assurer que la RDC retrouve paix, stabilité et prospérité.




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