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Goïta, Tiani et Traoré passent à l'offensive et lancent trois grands...

Writer: Towanou JohannesTowanou Johannes
Les Chefs d'État, membres de l'AES

L’Alliance des États du Sahel (AES), regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, poursuit son projet d’intégration économique avec l’annonce officielle de la Banque confédérale d’investissement et de développement.


Après son annonce en juillet 2024 à Niamey lors du premier sommet des chefs d’État de l’AES, la structure financière voit officiellement le jour sous l’impulsion du président de la transition malienne, le Général Assimi Goïta.


C’est au Palais de Koulouba, à Bamako, que cette avancée a été actée lors d’une réunion de haut niveau en présence des principaux dirigeants de la confédération.


Avec un capital initial de 500 milliards de francs CFA, cette banque a pour objectif de financer des projets structurants afin d’accélérer le développement économique des trois pays.


L’idée derrière cette initiative est de réduire la dépendance aux financements extérieurs et de créer un outil de mobilisation des ressources propres à l’AES.


Toutefois, la mise en œuvre d’une telle banque ne sera pas sans obstacles. Au-delà de l’annonce politique, plusieurs questions restent en suspens : quelle sera la contribution exacte de chaque État ? Comment seront levés les fonds nécessaires ? Quelle gouvernance garantira l’efficacité de l’institution ? 


Ces interrogations, essentielles pour assurer la crédibilité et la viabilité de la banque, devront trouver des réponses dans les prochains mois.


Des projets ambitieux pour l’intégration économique


Les premières priorités de la Banque confédérale d’investissement et de développement concernent les infrastructures de transport, l’énergie, l’agriculture et l’industrie, des secteurs clés pour le développement de l’AES.


Lors de la réunion, le ministre malien de l’Économie et des Finances, Alhousseini Sanou, a souligné l’importance stratégique de cette institution.

« La Banque confédérale d’investissement et de développement de l’AES sera un levier puissant pour financer des infrastructures stratégiques, stimuler les échanges commerciaux et promouvoir des initiatives économiques communes. »


Sur le papier, ces projets sont essentiels pour renforcer les économies locales et favoriser la coopération entre les trois États.


Mais dans un contexte marqué par des tensions sécuritaires, des ressources budgétaires limitées et une instabilité politique persistante, leur concrétisation demeure un défi majeur.


Un Code des douanes commun pour faciliter les échanges


L’intégration économique ne peut se limiter à des annonces financières. Conscients des freins actuels au commerce intra-africain, les dirigeants de l’AES ont également décidé d’élaborer un Code des douanes commun.


Ce cadre juridique vise à harmoniser les politiques douanières des trois pays afin de faciliter la libre circulation des biens et des capitaux et de renforcer le commerce entre eux.


Si l’intention est louable, sa mise en application nécessitera une coordination étroite entre les administrations douanières, qui doivent aligner leurs procédures et surmonter les difficultés logistiques.


De plus, la réussite d’un tel projet dépendra de la capacité des gouvernements à lutter contre la contrebande et les fraudes douanières, des problématiques persistantes dans la région.


Un réseau de transport à repenser entre les trois pays


L’un des projets phares annoncés concerne la construction d’un chemin de fer reliant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ainsi que la création d’une compagnie aérienne commune.


L’objectif affiché est de renforcer les échanges commerciaux et d’améliorer la mobilité entre les trois États.


Le réseau ferroviaire, s’il voit le jour, permettrait de réduire les coûts de transport des marchandises et de désenclaver certaines régions.


Mais là encore, des obstacles de taille se dressent : le financement du projet, l’entretien des infrastructures, et la sécurisation des voies ferrées dans une région en proie à des attaques djihadistes.


De plus, l’expérience montre que plusieurs projets ferroviaires africains ont rencontré des difficultés en raison d’un manque de fonds et d’une planification insuffisante.


Quant à la compagnie aérienne commune, elle pourrait répondre à un besoin réel de liaisons directes entre les trois pays, actuellement limitées et coûteuses.


Mais là encore, sa mise en place nécessitera un investissement conséquent, un modèle économique viable, et surtout une capacité de gestion efficace pour éviter les erreurs qui ont conduit à l’échec de nombreuses compagnies aériennes africaines.


Un tournant stratégique, mais des défis considérables


Avec ces annonces, le Mali, le Burkina Faso et le Niger affichent leur volonté de construire un modèle économique plus autonome et intégré.


La création d’une banque, l’harmonisation douanière, le développement des infrastructures de transport sont autant d’initiatives qui, si elles sont mises en œuvre efficacement, pourraient renforcer la souveraineté économique de l’AES.


Cependant, entre les ambitions et la réalité, l’écart reste important. La mise en place de ces projets nécessitera une stabilité politique, une gestion rigoureuse des ressources, et une capacité à mobiliser les financements nécessaires sans compromettre les équilibres budgétaires déjà fragiles.


De plus, l’instabilité sécuritaire dans la région demeure un facteur d’incertitude majeur.


L’AES se trouve ainsi à un moment charnière : ces décisions stratégiques peuvent ouvrir la voie à une transformation économique réelle, mais leur succès dépendra de la capacité des dirigeants à dépasser les obstacles structurels et à traduire leurs engagements en réalisations concrètes.


L’avenir de ces projets sera donc scruté de près, tant par les populations que par les observateurs économiques et politiques.


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