Brice Oligui Nguema, Président de Transition, lors de son vote pour le référendum constitutionnel
Le Gabon a franchi une étape majeure de son histoire politique avec l’adoption de sa nouvelle Constitution à une écrasante majorité lors du référendum du samedi 16 novembre 2024. Dimanche soir, le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a annoncé les résultats provisoires : 91,80 % des suffrages exprimés se sont prononcés en faveur du « oui ».
Une mobilisation significative des électeurs
Sur les 868 115 électeurs inscrits sur les listes, 463 606 se sont rendus aux urnes, soit un taux de participation de 53,54 %.
Ce chiffre illustre une mobilisation notable pour une consultation de cette envergure.
Après le retrait des 8 893 bulletins blancs ou nuls, le nombre de suffrages valides s’élève à 454 173.
Le « oui » a recueilli 416 983 voix, contre 37 302 voix pour le « non », qui représente 8,20 % des suffrages exprimés.
Ce résultat démontre un large soutien des Gabonais aux réformes proposées par cette nouvelle Constitution.
Bien que les résultats aient été rendus publics, leur officialisation incombe désormais à la Cour constitutionnelle, qui devra proclamer les résultats définitifs dans les jours à venir.
Ce processus est crucial pour valider la transparence et la régularité du scrutin.
Des réformes aux implications stratégiques
La nouvelle Constitution, approuvée à une si forte majorité, promet d’apporter des changements significatifs dans la gouvernance du Gabon.
Elle prévoit des réformes touchant à la décentralisation, à l’équilibre des pouvoirs entre les institutions et à l’organisation des élections.
Ces modifications visent à renforcer la démocratie et à moderniser les institutions du pays.
Cependant, cette large victoire du « oui » n’est pas exempte de critiques. Certains acteurs de l’opposition ont soulevé des doutes sur le contexte organisationnel du scrutin, notamment sur l’accès à l’information pour les électeurs et les conditions de transparence.
Un moment historique pour le Gabon
L'adoption de cette nouvelle Constitution marque un tournant pour le pays.
Elle reflète une volonté claire de renouvellement institutionnel, tout en posant les bases d’un débat politique intense sur la mise en œuvre des réformes promises.
La validation officielle des résultats et l’application concrète de cette nouvelle loi fondamentale seront décisives pour l’avenir politique du Gabon.
Cette étape clé ouvre un nouveau chapitre pour la nation, et légitime un peu plus la Transition conduite par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema.
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